Cartouche, le personnage historique, devient personnage de fiction dans la main de Philippe De Broca. Film phare du cape et d’épée, il réactualise le genre avec un Belmondo qui signe ses débuts dans le film populaire d’action de belle manière faisant presque oublier ses illustres prédécesseurs Gérard Philippe et Jean Marais. Moderne en diable, son Cartouche est un mix de Robin des Bois et de Fanfan la Tulipe. Voilà un film qui démarre en mode léger et pur spectacle et qui se bonifie au fur à mesure pour finir en tragédie déchirant les tripes dans un final romantique et mélodramatique. Le personnage Cartouche se complexifie le film avançant, débutant en Robin des Bois, cœur d’artichaut et séducteur dans l’âme ; il peut condamner la cause et son amour pour une femme à séduire ce qui en fait un personnage romanesque en diable. Une fin surprenante et loin des happy end dont on abreuve le public, courageuse, elle est surtout une fin des plus magnifiques du cinéma français. Et puis, ce couple magique et rayonnant brûlant la pellicule que Belmondo forme avec la sublime Claudia Cardinale reste un atout majeur de ce film. Et on peut ajouter tous les grands seconds couteaux de l’époque : Jean Rochefort, Noël Roquevert, Marcel Dalio, Jacques Balutin, Paul Préboist, Philippe Castelli,… Une belle référence des 60’s.
Sorti en 1962
Ma note: 16/20