Le Hobbit : un voyage inattendu (2012) de Peter Jackson

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Voilà donc la trilogie prequel à la trilogie "Le Seigneur des Anneaux" (2001-2002-2003) de Peter Jackson. Comme pour "Star Wars" les origines de l'histoires sont réalisées après le succès d'une première trilogie. Ainsi, la même équipe reprend du service pour mettre en image les origines toujours adaptés du roman "Bilbo le Hobbit" (1937) de J.R.R. Tolkien. Peter Jackson retourne donc sur les terres du Milieu après une petite pause où il a pu signer les films "King Kong" (2005) et "Lovely Bones" (2009). Au début Peter Jackson avait désiré que ce soit Guillermo Del Toro qui réalise ces films pensés d'abord comme un dyptique en raison du roman plutôt court (300 pages). Au final ce dernier délaissera le projet après y avoir travaillé assidûment au point d'être crédité en tant que co-scénariste. Del Toro réalisera alors "Pacific Rim" (2013) et Jackson reprend son projet pour finir finalement en trilogie (plus lucratif !) qu'il co-écrit avec ses fidèles scénaristes Phlippa Boyens et Fran Walsh (épouse du cinéaste) toutes deux également co-productrices... L'histoire se déroule 67 ans avant les évènements qui surviendront dans "Le Seigneur des Anneaux". On suit les aventures du hobbit Bilbon Sacquet qui rejoint à l'insu de son plein gré une troupe de 13 nains encouragés par le magicien Gandalf le gris, pour reconquérir le royaume d'Erebor qui a été volé par le dragon Smaug alors que les orques semblent se préparer pour la guerre...

Nombre des protagonistes sont déjà connus pour ceux qui ont déjà vu "Le Seigneur des Anneaux", mais plusieurs apparaissent dans le film alors qu'ils ne sont pas présents dans le roman originel. Un choix assumé par les scénaristes, notamment le personnage de l'elfe Tauriel pour contre-balancer le manque de personnages féminins. Les autres sont surtout un moyen simple et efficace de relier de façon nette et peu subtile la trilogie "Le Hobbit" à celle de "Le Seigneur des Anneaux". Ainsi on retrouve logiquement Gandalf/Ian McKellen, l'acteur est également connu dans une autre saga en tant que Magneto depuis (2000) de Bryan Singer, Bilbon/Morgan Freeman encore peu connu mais vu dans la trilogie "cornetto" avec "Shaun of the Dead" (2004), "Hot Fuzz" (2007) et "Le Dernier Pub avant la Fin du Monde" (2013) tous de Edgar Wright. Bilbon âgé est quant à lui toujours incarné par Ian Holm. Les personnages comme Saroumane/Christopher Lee, Galadriel/Cate Blanchett ou Legolas/Orlando Bloom sont actifs dans "Le Hobbit" mais pas dans le roman, ils font juste le lien avec "Le Seigneur des Anneaux". On connait déjà le Gollum/Andy Serkis et l'elfe Elrond/Hugo Weaving, ce dernier retrouve à l'affiche l'acteur Richard Armitage alias le roi nain Thorin après "Captain America : First Avenger" (2012) de Joe Johnston. Pour l'anecdote, Ian Holm (81 ans) et Christopher Lee (90 ans) tournèrent leurs scènes en studio à Londres, se sentant pas assez bien pour voyager jusqu'en Nouvelle-Zélande... Le prologue est un peu long, trop explicatif notamment et un choix discutable car facile de Bilbo qui écrit ses mémoires, bof... On reste un peu sur notre faim concernant les 13 nains qui ne dénoteraient pas chez Blanche-Neige. L'idylle entre l'un d'eux et Tauriel est aussi peu crédible que trop peu exploitée. Le plus gênant est que des personnges semblent plus vieux que dans la trilogie "Le Seigneur des Anneaux" qui se déroulent pourtant des décennies après (mais tournage une dizaine d'années avant !).

Mais le pire et le plus gênant reste les effets spéciaux. D'abord le choix de tourner en 48 images/seconde via le système HFR 3D avec une caméra RED Epic, qui fluidifie l'image en se rapprochant au plus près de la réalité de l'oeil ; un concept qui paraît justifié et louable mais qui intensifie une vitesse qui ne permet pas au spectateur de réellement profiter des scènes, tout va trop vite. L'omniprésence de la CGI (images de synthèses et écran vert) est démultiplié comparé à la trilogie des années 2001-2003, à tel point qu'on n'apprécie moins les paysages et les décors. Par moment on se croirait même dans un film d'animation ! Et pourtant on reste bluffé par plusieurs séquences, mais la ligne est tendue jusqu'à être ébloui de façon aléatoire. De nombreuses séquences nous emportent tout de même, notamment et surtout le passage avec Gollum. Et que c'est long pour si peu ! 2h45 pour ça ?!Ce premier opus prouve que cette trilogie va être étiré de tout son long pour sortit un troisième film synonyme de billets verts en plus. Bref les fans ont tellement attendus que le succès a été évidemment au rendez-vous,

Note :

Pour info bonus, Note de mon fils de 10 ans :