Prévu d'abord comme un dyptique l'épisode titré "Le Hobbit : Histoire d'un aller et d'un retour", voici finalement la suite de la trilogie après "Le Hobbit : un voyage inattendu" (2012). Peter Jackson poursuit donc son projet, toujours avec ses co-scénaristes Fran Walsh et Philippa Boyens (voir l'article sur "Le Voyage Inattendu" pour en savoir plus)... La compagnie des Nains, accompagné du hobbit Bilbon, poursuit sa route dangereuse jusqu'à Erebor, passant par les Elfes de la Forêt Noire, en s'arrêtant à Lacville tout proche de Erebor où la compagnie va tenter de faire face au dragon Smaug...
On retrouve presque tous les protagonistes de "Le Voyage Inattendu", dont Gandalf/Ian McKellen, Bilbon/Morgan Freeman et le roi Thorin/Richard Armitage. Dans les nouveaux personnages il y a l'elfe Tauriel/Evangeline Lilly et l'archer Bard/Luke Evans, ce dernier retrouve Orlando Bloom alias Legolas après "Les Trois Mousquetaires" (2011) de Paul W.S. Anderson. En prime, le dragon Smaug est incarné par Benedict Cumberbacht, qui retrouve donc son partenaire Morgan Freeman en parallèle de leur série TV "Sherlock" (2010-2014)... Pas de surprise, la cohérence est de mise avec les 48 images/seconde et des effets spéciaux toujours aussi envahissants. Des effets spéciaux qui ne sont pas tous parfaits en témoignent la scène de poursuite sur la rivière ou celle de l'or liquide (plus proche d'une crème déssert)... Le manque cruel d'un héros réellement charismatique à l'instar d'un Aragorn (dans "Le Seigneur des Anneaux") se fait sentir. Ensuite on se pose de nombreuses questions. Par exemple pourquoi Gandalf ne se sert de ses pouvoirs que quand il est seul ?! Et surtout, pourquoi Bilbon ne semble pas plus touché que ça par le pouvoir de l'anneau ?!
On se rappelle pourtant que Frodon dans "Le Seigneur des Anneaux" est particulièrement perturbé à cause de cet anneau, tandis que Bilbon semble même par franchement atteint par le Mal... Par contre Peter Jackson a un savoir faire incontestable, costumes et décors sont sublimes, quelques scènes restent spectaculaires et l'univers fantasy fonctionne toujours aussi bien visuellement. La partie avec Smaug est clairement l'atout de ce film. Merveilles et magies permettent de sauver un gros blockbuster aux gros sabots. Bref techniquement impressionnant malgré des Fx un peu juste parfois, un conte qui mêle habilement les paramètres du genre, mais c'est, une fois de plus, tout est tiré en longueur. Il manque de la densité pour convaincre pleinement. Un bon divertissement à défaut d'être le grand film promis, un film de transition avec cette fin aussi brusque que frustrante
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 10 ans :