[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #78. Lucas

Par Fuckcinephiles

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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !


#78. Lucas de David Seltzer (1986)

Lucas fait partie de ces films qui, à mes yeux, restent malheureusement trop peu connu du public français. Avec Corey Haim en tête d'affiche, acteur qui connut un destin tragique, Lucas est un film avec de très jolis moments et un personnage très attachant. Lucas est un outsider surdoué qui a des idéaux de vie très surprenant pour son jeune âge et durant tout l'été, il va partager sa vision du monde avec Maggie (interprété par Kerri Green, plus connue dans le rôle d’Andy dans Les Goonies) mais tout cette petite routine est chamboulée quand la rentrée scolaire arrive. Maggie, ne connaissant que Lucas, veut s'intégrer et se faire d'autres amis et Lucas a du mal à l’accepter, notamment quand il remarque que Maggie commence à se lier d’amitié avec Cappie, le capitaine de l’équipe de football.


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Le film aborde les thèmes de l’amitié et du premier amour. L’amitié qui lie Maggie et Lucas est touchante, bien qu’on ne peut s'empêcher de ressentir de l’empathie pour Lucas, qui est visiblement amoureux de Maggie. Avec ce thème, le long-métrage dépeint des aspects universels de la vie des jeunes adolescents et ceci avec beaucoup de cœur et d’authenticité. Corey Haim est excellent dans le rôle de Lucas, un personnage tellement éloigné de sa réelle identité et pourtant, il le joue à la perfection. Lucas est un personnage extrêmement intelligent, attachant et fragile et quand il sait qu'il est en train de perdre Maggie, il veut effacer cette image et décide d'intégrer l'équipe de foot. Pour moi, il y a un peu de Lucas dans chacun de nous, je pense qu’on peut tous comprendre ce qu’il traverse et même se reconnaître dans ce personnage, ce qui fait qu’on ne peut que trouver ce film incroyablement émouvant. Petite anecdote, Lucas marque la toute première apparition au cinéma de Winona Ryder dans le rôle de Rina, une amie de Lucas qui est amoureuse de lui. Il y a donc, à travers cet autre personnage, le thème de la déception amoureuse.


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Selon moi, Lucas est un des films des 80’s qui représente le mieux le premier amour et la déception amoureuse qui peut en découler.  Le long-métrage touche en plein cœur, il montre la réelle difficulté que peut être un premier amour ou tout simplement, l'amour non-réciproque et la difficulté de voir la personne qu’on aime avec quelqu’un d’autre, des expériences de la vie auxquelles il est donc facile de s’identifier. De plus, il évite les clichés faciles notamment avec Cappie, interprété par Charlie Sheen, qui aurait pu incarner l'image du capitaine de football populaire et imbu de sa personne, ce qui n’est pas le cas dans le film puisqu’il est ami avec Lucas et le protège des autres brutes de l’équipe de foot. Ce qu’on doit retenir de ce film, c’est qu’il est beau, simple et sincère et que tout le monde devrait au moins l’avoir vu une fois dans sa vie.


Jules