Star Trek Sans Limites

Star Trek Sans Limites
Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l'espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.
A la suite du succès de "Star Trek Into Darkness" l'incertitude demeure, car J.J. Abrams ne peut enchaîner avec un troisième Star Trek consécutifs. Les producteurs qui eux sont plus que partant pour une suite, recherche activement un remplaçant ou l'on parlera aussi bien de Edgar Wright, Rupert Wyatt ou Roberto Orci, avant de confier le travail à Justin Lin, l'un des papes de la saga "Fast & Furious". Ce qui est un choix plutôt risqué, car s'il est capable du meilleur, il est aussi capable du pire.  Et c'est quelques années après les événements de "STID" que ce déroule l'action, l'Enterprise sort d'une longue mission et Kirk semble las de son quotidien, une lassitude qui semble gagner aussi une partie de l'équipage. Mais quand un vaisseau arrive à Yorktown pour demander de l'aide, son équipage et lui se rendent sur place, sauf que c'était un piège et l'Enterprise se fait attaquer, avant de finir que Kirk et les siens ne finissent disperser sur une planète relativement peu hospitalière. A l'écriture, on retrouve pour la première fois Simon Pegg, qui collabore avec Doug Jung, après les départs du tandem Orci/Kurtzman du projet. L'histoire bien qu'écrite par un passionné, elle ne casse pas des briques. Toutefois, sur certains points elle est intéressante quand par exemple on explore le rapport de Kirk à son histoire et celle de son père, du poids de l'héritage et de sa capacité à le surmonter, mais aussi découvrir lorsqu'on découvre l'antagoniste qui est l'incarnation des risques que subissent les gens comme Kirk, qui sont à la merci de ne pas voir le jour se lever.  Mais voilà, si ça permet d'user de quelques ressorts narratifs assez mécanique, le scénario manque de liant et de continuité, pour qu'on puisse se laisser complètement porter par le récit. Et pour ne rien arranger, le traitement des personnages n'est pas des plus réussis, on retombe allègrement sur les caricatures qu'ils étaient dans le premier, donnant ainsi l'impression de faire du surplace. Ce qui va à merveille à Justin Lin, engoncé dans son rôle de chef d'orchestre qui ne fait que répéter du "Fast & Furious" sans prendre soin un seul instant de l'aspect esthétique de son film. C'est souvent sous-éclairé, visuellement pauvre, si ce n'est l'idée des vaisseaux qui se battent comme un essaim d'abeilles, on perd cet enchantement à la vue de l'espace, des voyages interstellaires, des mondes colorés et du dépaysement. Le seul bon point que je lui accorde, c'est le nombre d'espèces d'aliens (Jaylah) différentes créés ainsi que la qualité des maquillages, injustement boudé aux oscars. Quant aux acteurs et actrices du film, le plaisir semble là, mais malheureusement ça ne fonctionne pas ou alors très peu et c'est bien dommage, car du coeur il y en a dans ce casting.