Pourquoi voir Klaus ?
Avec Klaus, Sergio Pablos dépoussière l'animation 2D et nous offre un très beau film de Noël.
Chaque fin d'année est l'occasion pour le petit et grand écran de proposer aux spectateurs de se plonger dans la magie des fêtes de fin d'année, bon nombre de film traitent de ce sujet ou installent leur intrigue pendant cette période, on peut citer Le Drôle de Noël de Scrooge, Le Grinch, Le Pôle express, La Course au jouet, Joyeux Noël, Mission Noël, L'Étrange Noël de monsieur Jack, Maman, j'ai raté l'avion ! et sa suite Maman, j'ai encore raté l'avion.
L'année dernière Netflix nous avait proposé Les Chroniques de Noël de Clay Kaytis avec Kurt Russell, Kimberly Williams-Paisley et Judah Lewis, en cette année 2019 la plateforme de streaming américaine a décidé de sortir Klaus, long métrage d'animation réalisé par Sergio Pablos dont Netflix a acheté les droits de distribution pour le monde.
Réalisateur espagnol, Sergio Pablos signe ici sa première réalisation, néanmoins il n'est pas étranger au 7ème art puisqu'il a travaillé dans le domaine de l'animation sur des film comme Dingo et Max, Le bossu de Notre-Dame, Hercule, Tarzan et Astérix et les Vikings, il est également le créateur de Moi, moche et méchant.
Avec Klaus, Sergio Pablos nous embarque sur les origines du Père Noël, des origines atypiques et plutôt bien trouvées, tout a commencé à Smeerensburg, une île isolée située au nord du Cercle Arctique, les habitants s'opposent dans une guerre de clan entre les Ellingboe et les Krum, une guerre qui n'a pas de fin, c'est dans cet endroit paradisiaque qu'est envoyé Jesper, un jeune postier égoïste et pas très travailleur, qui a pour mission de poster 6000 lettres en un an, une mission impossible puisque personne n'écrit de lettre dans le village.
En réalité ce poste est une punition pour Jesper, fils du dirigeant de services postaux. Fainéant, il fut le pire élève de son école de facteur, pour lui faire prendre conscience de travailler et d’être impliqué dans son travail, son père l'a envoyé à Smeerensburg, si il échoue son père le déshéritera.
Sur cette île, Jesper comprend vite qui peut faire une croix sur son héritage, tout va changer quand il fait la rencontre de Klaus, un vieux menuisier qui vit dans son chalet seul entouré de vieux jouets, ensembles les deux hommes vont essayer de réconcilier les habitants, la tache ne sera pas facile mais la magie de Noël n'est pas loin.
Sergio Pablos déconstruit le mythe du Père Noël pour mieux trouver une origine à ce personnage folklorique et mythique associé à la fête de Noël, lutins, rennes, cadeaux, vêtements chauds de couleur rouge, lieu d'habitation, Sergio Pablos, Zach Lewis et Jim Mahoney nous donne une explication à ce grand mystère, les origines du Père Noël.
Le film possède une identité visuelle forte, la 2D est ici plus moderne que jamais, aujourd'hui dans le domaine de l'animation la 3D est reine mais avec Klaus Sergio Pablos insuffle à la 2D une âme, un souffle d'émotion, une chaleur qui renoue avec l’animation traditionnelle.
Ce long métrage d'animation a nécessité le travail de plus de 250 artistes du monde entier qui ont repoussé les techniques de l'animation, tous ont travaillé dans un environnement propice à la création, cet endroit n'est autre que SPA Studios (Sergio Pablos Animation Studios) le studio de Sergio Pablos,
Avec Klause fini les gentils petits elfes, les paysages somptueux, l'atmosphère magique et les décors colorés, ici l'univers est sombre, les héros n'existe pas et les elfes sont pas très gentils gentils, on se demande comment a légende du Père Noël a pu naître dans un monde si sombre, là est toute inintelligence du film, montrer comment dans un environnement où tout le monde est méchants et où la magie semble bien loin, jaillit un gentil bonhomme à la barbe blanche et à la hotte remplie de cadeaux.
Totalement dessiné à la main, le film de Sergio Pablos possède une véritable âme, un coté old school qui fait du bien dans cette ère où le numérique est roi, une animation qui colle également parfaitement au propos du film, la naissance d'une légende qui a mené à une tradition.
La lumière est un élément important du film, dans ce monde sombre, la lumière insuffle une vie et dessine les contours des personnages et sublime les forets enneigées de Smeerensburg, la musique composée par Alfonso G. Aguilar enveloppe le spectateur dans ce conte de Noël sombre et glacial.
Les deux personnages principaux, Klaus, colosse silencieux et Jesper, maigrichon bavard, forment un duo improbable mais fonctionne à merveille, comme tous les duos du cinéma, les contraires sont toujours vecteur de conflits et de complémentarité, les deux hommes vont apprendre à se connaître et changer au contact des enfants, des enfants qui vivent dans un univers baigné de violence.
Avec Klaus, Sergio Pablos réalise probablement l'un des meilleurs films de Noël, les origines du mythe du Père Noël sont ici bien amenées, Klaus est un véritable conte de Noël, une oeuvre intelligente doté d'une animation d'une grande qualité, d'une musique envoûtante et une histoire originale, touchante et réaliste, un film de Noël qui plaira aux petits comme aux grands.
Un très beau conte de Noël
Synopsis :
A Smeerensburg, une île isolée située au nord du Cercle Arctique, les habitants s'opposent dans une guerre de clan entre les Ellingboe et les Krum, une guerre qui n'a pas de fin, c'est dans cet endroit paradisiaque qu'est envoyé Jesper, un jeune postier égoïste et pas très travailleur, qui a pour mission de poster 6000 lettres en un an, une mission impossible puisque personne n'écrit de lettre dans le village.
En réalité ce poste est une punition pour Jesper, fils du dirigeant de services postaux. Fainéant, il fut le pire élève de son école de facteur, pour lui faire prendre conscience de travailler et d’être impliqué dans son travail, son père l'a envoyé à Smeerensburg, si il échoue son père le déshéritera.
Sur cette île, Jesper comprend vite qui peut faire une croix sur son héritage, tout va changer quand il fait la rencontre de Klaus, un vieux menuisier qui vit dans son chalet seul entouré de vieux jouets, ensembles les deux hommes vont essayer de réconcilier les habitants, la tache ne sera pas facile mais la magie de Noël n'est pas loin.
Anecdotes :
Klaus est le tout premier long métrage d'animation original à apparaître sur Netflix.
Le film est dédié à l'animatrice Mary Lescher, décédée d'un cancer le 2 juin 2019, Mary Lescher avait travaillé sur Klaus ainsi que sur Le Roi Lion et La Belle et la Bête.
Le scénario du film est signé par Zach Lewis et Jim Mahoney d’après une histoire de Sergio Pablos.
La chanson Invisible est chantée la chanteuse suédoise Zara Larsson.
Smeerensburg a été délibérément mal orthographié, la ville fait référence à Smeerenburg, une ancienne station de chasse à la baleine néerlandaise et danoise située dans l'archipel arctique de Svalbard.