Sucker Punch est le quatrième film de Zack Snyder (sans compter l'animation "Le royaume de Ga'hoole"). Sorti en 2011, le film porte des espoirs après le brillant "300" et l'adaptation réussie du comics Watchmen.
On suit Babydoll (Emily Browning) internée contre son gré par son beau-père après la mort de sa mère. Enfermée dans cet asile, elle échappe par son imaginaire à sa situation. Créant de l'asile, une maison close tenue par l'impitoyable Blue (Oscar Isaac) où les filles internées deviennent des filles de joie, la psychiatre leur professeur de danse. Libérée des chaines de l'espace et du temps, grâce à quatre autres filles internées, Babydoll et les autres vont tenter de s'échapper avant que le High Rolleur/Médecin n'arrive pour Babydoll. Chaque quête menée les entraîne dans des mondes fantastiques où pour pouvoir survivre elles devront se battre.
Les personnages sont bien incarnés, le méchant interprété par Oscar Isaac mène cette danse fascinante entre méchant sadique tout en étant, aux yeux des spectateurs, simplement pathétique à la limite du caricatural. Les seconds rôles féminins interprétées par Jena Malone ("Into the Wild"), Abbie Cornish ("Elizabeth: l'âge d'or") Vanessa Hudgens ou encore Jamie Chung sont bien menés. La construction de ce quatuor d'aide à Babydoll fonctionne bien et leur interprétation porte. Quant au rôle principal, il ne répond pas vraiment aux attentes du personnage. Emily Browning nous livre une interprétation peut-être trop fragile du personnage qui se veut fort et leader de ce groupe.
L'idée du scénario est bien construite, le passage de l'asile à la maison close est brillamment réussie. L'importance de la musique le long du film est très bien amenée, chaque musique signifiant quelque chose, et l'idée de la danse pour amener le combat est brillante. On se plonge dans les mondes fantastiques facilement oubliant cohérence, temps et réalité. Visuellement, les effets spéciaux sont bien faits et les combats bien orchestrés. l'accoutrement de combat des filles, trop sexy s'oublient par leur rôle de filles de joie tout en restant un tantinet facile comme explication.
Un bémol tout de même, celui d'images plus proches de celles que l'on pourrait retrouver dans les jeux vidéos, on perd alors un peu de cette réalité alternée pour arriver plus dans le jeu des missions.
Un autre bémol du scénario, la fin. Quel dommage après avoir conduit le fil du film pour arriver à une telle conclusion. La facilité est navrante, la fin ne se comprend pas plus que ça et l'on est déçu simplement.
Un ensemble un peu chaotique ou l'on peut souligner de brillantes idées mais mal menées. On reste séduit par les scènes d'action même si le film porte quelques facilités scénaristiques et de réalisation.
Note :