Pourquoi voir Underwater ?
Avant sa sortie on ne savait pas grand chose sur Underwater mise à part que l'on suit un groupe de scientifique dans une station sous-marine qui vont être contraints de quitter la station qui a été endommagé et est sur le point d’être inondée, cause naturelle, grosse bébête, le visionnage donnera la réponse, quoi qu'il en soit le mystère entoure ce projet.
Deux semaines après la sortie de Charlie's Angels, troisième volet de la série de films adaptée de la série télévisée Drôles de Dames, créée par Ivan Goff et Ben Roberts, Kristen Stewart revient de nouveau sur grand écran pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Underwater sort dans les salles du monde entier en 2020 alors que le film a été tourné en 2017, trois ans d'attente dû probablement au rachat de la 20th Century Fox par Disney mais également à la post-production qui a demandé beaucoup de travail, l'équipe du film a utilisé des effets visuels à la pointe de la technologie pour créer l'impression que les personnages évoluent dans un milieu aquatique, de l'eau en images de synthèse pour résumer très simplement.
Les effets visuels sont bluffants surtout quand on sait que les acteurs n'ont pas mis un pied sous l'eau, dans le film les personnages doivent se déplacer au fond de l'océan à plus de 11 000 mètres de fond (une bonne montre s'impose), pour des raisons évidentes il n'est pas envisageable de tourner à de telles profondeurs, une autre option était possible, tourner dans une fosse artificielle, les équipes ont préféré la technologie et l'effet dry-for-wet, ils ont donc tourné des scènes censées se passer sous l'eau dans des environnements secs.
William Eubank, réalisateur prometteur, est un amoureux de science-fiction, après Space Time L'ultime odyssée et The Signal, il réalise un troisième long métrage dans les abysses de notre très cher planète bleue, pour Underwater il réunit Kristen Stewart et Vincent Cassel dans un film aquatique qui mêle huis clos et thriller horrifique.
Scénario écrit par Adam Cozad et Brian Duffield, d’après une histoire de Brian Duffield, Underwater plonge le spectateur à 11 kilomètres de profondeur avec une équipe de scientifiques qui travaillent dans une station sous-marine jusqu'au jour où un tremblement de terre fragilisé la station, ils vont devoir tout tenter pour survire et rejoindre la surface.
En arpentant les dédales de cette station sous-marine, on ne peut s’empêcher de repenser à d'autres films, Abyss et Alien premier du nom, huis aquatique, huis clos spatial, , dans les deux cas personne ne vous entendra crier, le personnage de Norah Price incarnée par Kristen Stewart fait également penser au personnage d'Ellen Ripley dans Alien interprété par Sigourney Weaver, hommage, manque d'inspiration, on favorise plus l'hommage en cette période où les supers héros sont légion.
Toutefois même si Underwater a comme influences Alien et Abyss, le long métrage de William Eubank n'est pas noyé dans ces deux films au contraire il trouve sa propre identité, l’héroïne du film, Norah Price, incarnée par Kristen Stewart, est elle aussi influencée par le personnage de Ripley mais elle aussi elle trouve sa propre personnalité, une héroïne bad ass comme Ripley certes mais une héroïne à part entière.
Qui dit personnage dit acteur, ici nous avons le droit à un casting pour le moins alléchant Kristen Stewart (Norah Price) et Vincent Cassel (le capitaine) en tête, les deux comédiens livrent une belle prestation comme à leur habitude, Kristen Stewart apporte émotion, courage et combativité à son personnage, le reste du casting est composé de T. J. Miller (Paul), Jessica Henwick (Emily), John Gallagher Jr. (Liam Smith), Mamoudou Athie (Rodrigo) et Gunner Wright (Lee), le spectateur s'attache à ces personnages car on sent les liens qui existent entre eux.
Underwater est un film intriguant, son scénario pioche dans différents films, surtout aquatiques, mais son réalisateur indépendant William Eubank, qui était l'auteur de deux longs-métrages de science-fiction ambitieux et son casting international (Kristen Stewart et Vincent Cassel) pas trop habitué au blockbuster ne collent pas avec ce genre de film.
C'est pour ces raisons qu'Underwater n'est pas un simple copier-coller, le réalisateur et les acteurs d'Underwater ne sont pas calibrés pour un blockbuster décérébré, William Eubank insuffle au film son talent et sa vision, on sent bien que le cinéaste a voulu donner une dimension métaphysique à son oeuvre.
Underwater ne fait pas dans l'originalité mais malgré tout William Eubank réalise un film qui assure le spectacle aquatique, thriller fantastique qui flirte avec l'épouvante, il installe un climat anxiogène et angoissant, le propre du huis clos (quand c'est bien fait).
William Eubank est aidé par la très belle photographie de Bojan Bazelli (Le Cercle, A Cure for Life, Peter et Elliott le Dragon) et aux compositeurs Marco Beltrami (Scream, Hellboy, Trois enterrements) et Brandon Roberts (La dame en noir 2: L'ange de la mort, RockBarnes: The Emperor in You) qui apportent une touche d'angoisse au film.
Underwater ne dure pas trois heures, le métrage de William Eubank a une durée de seulement quatre-vingt dix minutes, un format qui n'est plus très répandu de nos jours, du fait de sa durée Underwater ne perd pas son temps en bavardage, il entre directement dans le vif du sujet et immerge le spectateur dans cette station sous-marine au fin fond de l'océan, un divertissement solide à défaut original.
Underwater ne révolutionne pas le genre, l'objectif n'est pas là, William Eubank n'a pas la prétention de faire le film du siècle, le réalisateur livre un divertissement efficace agrémenté de quelques touches d'angoisse au casting solide et attachant, un long métrage réalisé avec habileté et passion.
Un divertissement efficace
Synopsis :
A 11 kilomètres de profondeur une des scientifiques travaillent dans une station sous-marine jusqu'au jour où un tremblement de terre fragilisé la station, ils vont devoir tout tenter pour survire et rejoindre la surface.
Anecdotes :
Les costumes du film ont été créés par Dorotka Sapinska, elle avait déjà collaboré avec William Eubank dans The Signal.
Le budget du film est estimé à 80 000 000 $.
La musique du film a été composée par Marco Beltrami et Brandon Roberts.
Le film a été tourné à La Nouvelle-Orléans.
Les décors ont été conçus par Ravi Bansal, Kelly Curley, Loic Zimmermann, Scott Plauche et Erik Osusky.