Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « La sentinelle du Pacifique » de John Farrow.
« Je ne peux pas vous mettre au trou : il n’y en a pas sur cette île. Je vais trouver un moyen plus constructif de mettre votre excès d’énergie à profit »
1941, quelque part dans un recoin perdu de l’Océan Pacifique. En même temps que Pearl Harbor, la marine impériale japonaise attaque la petite garnison affectée pour la défense de l’atoll de Wake. Le début d’une bataille acharnée qui durera seize jours. Voici le récit de ce combat livré par les 449 marines américains…
« Pour une attaque, c’était une attaque d’une remarquable précision ! »
Le nom de Wake ne vous évoque sans doute pas grand-chose. Pourtant, ce petit atoll américain inhabité et perdu au beau milieu de l’immensité de l’Océan Pacifique fut le théâtre d’une bataille acharnée. Cible des forces impériales japonaises, l’île fut attaquée le 8 décembre 1941 en même temps que la base hawaïenne de Pearl Harbor. Mais bien que coupée du reste du monde, la petite garnison américaine stationnant là défendra courageusement l’île pendant près de trois semaines avant de devoir capituler. Ce qui fera de Wake l’un des seuls territoires américains occupés durant la Seconde guerre mondiale avec l’île de Guam. Un évènement traumatisant pour la population américaine qui servira de base aux scénaristes hollywoodiens pour inspirer le premier film de guerre américain retraçant une bataille réelle. Une production menée tambour battant puisque le film sera écrit, tourné et diffusé à peine plus d’un an après les faits. Mais plus encore qu’un honnête film de guerre, John Farrow (honnête réalisateur de westerns et de films noirs dont on retiendra ses collaborations tardives avec John Wayne sur « Hondo l’homme du désert » et « Le renard des océans »), signe là un authentique film de propagande à la gloire de la garnison américaine de Wake, de sa bravoure et de son sacrifice. Mais malgré les contraintes et les limites de l’exercice (l’affreux émissaire japonais dont la fourberie se lit sur le visage), force est de constater que le cinéaste fait preuve d’une belle habileté et s’en sort très honorablement. Et ce grâce notamment à des seconds rôles (William Bendix, Robert Preston et MacDonald Carey) et quelques détails bien choisis (le petit chien) qui apportent un peu de légèreté, d’humanité et d’émotion. Un film secondaire mais plutôt bien ficelé.
***
Le blu-ray : Le film est présenté dans en version restaurée dans un nouveau Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation par Laurent Atkin, d’une Bande-annonce et d’une Galerie photos.
Edité par Elephant Films, « La sentinelle du Pacifique » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD seul depuis le 12 novembre 2019.
Le site Internet de Elephant Films est ici. Sa page Facebook est ici.