Pourquoi voir Parasite ?
Le cinéma coréen commence petit à petit à intéresser le grand public, auparavant seul les amateurs de culture asiatique et de films venus de tous horizons connaissaient l'existence de ce cinéma, le film emblématique de ce cinéma est certainement Memories of Murder de Bong Joon-ho, sorti en 2003 en Corée du sud et un an plus tard chez nous, le deuxième films de Bong Joon-ho a fait déplacé plus de 87 680 entrées en France, pour vous donner une évolution de l'attrait du cinéma coréen dans notre contrée, Parasite qui sort quinze ans après Memories of Murder, a attiré plus de 1 725 000 spectateurs.
Nommé lors de la 92ème cérémonie des Oscars dans six catégorie dont meilleur film et meilleur film étranger, Parasite (기생충) a déjà remporté plusieurs prix notables dont la Palme d'or et le Prix de l'AFCAE (Association française des cinémas d'art et d'essai) au Festival de Cannes, le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère ainsi que le prix du meilleur scénario original et meilleur film en langue étrangère aux BAFTA.
Avec Parasite, Bong Joon-ho réussi un véritable coup de maître, une oeuvre au message puissant qui possède de nombreux rebondissements et mélange les genres avec une grande maîtrise de bout en bout, l'inconvénient avec ce genre de films c'est que l'on ne peut pas trop en dire sans gâcher la surprise du visionnage, pour cette raison aucun événement majeur ne sera divulgué ici, sachez juste que Parasite est une pépite du cinéma et un film à voir absolument.
Pour son septième film, Bong Joon-ho retourne tourner en Corée du sud après une absence de dix ans, son dernier film coréen étant Mother (마더) sorti en 2009, un retour qu'il ne fait pas seul puisqu'il embarque dans l'aventure Song Kang-ho, acteur qu'il dirige pour la quatrième fois après Memories of Murder, The Host et Snowpiercer.
Song Kang-ho est un acteur inconnu du grand public en occident mais énormément populaires en Corée, l'acteur sud-coréen originaire de Gimhae dans la Gyeongsang du Sud, est l'un des acteurs phares de la nouvelle vague du cinéma sud-coréen, il a joué dans des films comme JSA - Joint Security Area (공동경비구역 JSA) de Park Chan-wook, Le Bon, la Brute et le Cinglé (좋은 놈, 나쁜 놈, 이상한 놈) de Kim Jee-woon, Morsures (하울링) de Yoo Ha ou encore A Taxi Driver (택시 운전사) de Jang Hoon.
Parasite nous plonge au cœur d'une famille coréenne, au sein de la famille Kim nous avons Ki-taek, le père, Chung-sook, la mère, Ki-woo, le fils et Ki-jung, la fille, tous les membres de cette famille sont au chômage, ils vivent en sous-sol est font tout pour vivre une vie normale.
Ki-woo, le fils de la famille a l'occasion de progresser dans l’échelle sociale, un ami à lui propose de le remplacer dans son travail car il part à l’étranger pour quelques temps, Ki-woo accepte et va dorénavant donner des cours particuliers d’anglais chez la famille Park, une famille aisée en total opposition avec les Kim, une fois engagé la vie des deux familles vont être bouleversées.
Avec Parasite, Bong Joon-ho livre un film sur les inégalités au sein de la société coréenne mais pas seulement puisque les inégalités ne son pas le propre de la Corée du sud, cette histoire aurait très bien pu se dérouler n'importe où dans le monde, le réalisateur nous montre ici le besoin d’ascension sociale d'une famille qui vit dans une société où la consommation est élevée au rang de religion, ici deux classes sociales se rencontrent pour le meilleur et surtout pour le pire.
Ici Bong Joon-ho représente l'ascension de la société de façon verticale, la famille Kim sort tous les matins de son habitation en sous sol pour aller travailler chez les Park qui se situent sur les hauteurs de la ville, Bong Joon-ho avait déjà représenté cette ascension dans Snowpiercer mais de façon horizontale, le train représentant la société divisée en wagon, la queue du train étant les classes les plus pauvres et ceux à l'avant les plus riches.
La quête d'ascension de la famille Kim est compréhensible, d'ailleurs le spectateur est pris de sympathie pour cette famille qui tente d’accéder à tout le confort de la classe supérieure, même leur plan machiavélique semble normal et logique, le spectateur va néanmoins se poser des questions morales au fur et à mesure de l'évolution du film.
Dans Parasite, Bong Joon-ho manie le mélange des genres comme personnes, là où beaucoup aurait fait des ruptures de tons brusque comme Robert Rodriguez dans Une nuit en enfer (From Dusk till Dawn) ou Joseph McGinty Nichol dans The Babysitter, comédie sociale, drame, thriller, horreur, Bong Joon-ho utilise les genres en les distillant au fur et à mesure de l'intrigue jusqu'au dénouement final.
Dans cette intrigue le spectateur se perd dans les méandres d'une luttes des classes qui fera forcement des victimes, film engagé qui mélange comédie, thriller, horreur, un scénario qui réserve de belles surprises.
Au départ film très classique, Bong Joon-ho déstabilise le spectateur en mélangeant les cartes et en les redistribuant à sa guise, à un moment donné on ne sait plus où l'histoire va nous mener, c'est là que le réalisateur nous dévoile sa maîtrise des intrigues et des rebondissements.
Parasite est un véritable coup de maître de la part de Bong Joon-ho, un thriller diablement efficace agrémenté de moult rebondissements sans oublier le regard d'un réalisateur sur la société.
Une oeuvre magistrale
Synopsis :
Au sein de la famille Kim nous avons Ki-taek, le père, Chung-sook, la mère, Ki-woo, le fils et Ki-jung, la fille, tous les membres de cette famille sont au chômage, ils vivent en sous-sol est font tout pour vivre une vie normale.Ki-woo, le fils de la famille a l'occasion de progresser dans l’échelle sociale, un ami à lui propose de le remplacer dans son travail car il part à l’étranger pour quelques temps, Ki-woo accepte et va dorénavant donner des cours particuliers d’anglais chez la famille Park, une famille aisée en total opposition avec les Kim, une fois engagé la vie des deux familles vont être bouleversées.
Anecdotes :
Parasite est le premier film coréen à remporter la Palme d'or au Festival de Cannes.
Le scénario du film est signé par Bong Joon-ho et Han Jin-won.
Parasite va ressortir en France dans une version en noir et blanc à le 19 février 2020.
En France le film a attiré plus de 1 725 000 spectateurs.
Parasite marque le retour de Bong Joon-ho sur ses terres après avoir réalisé Snowpiercer - Le Transperceneige et Okja.