[CRITIQUE] : The Boy : La Malédiction de Brams

[CRITIQUE] : The Boy : La Malédiction de Brams
Réalisateur : William Brent Bell
Acteurs : Katie Holmes, Christopher Convery, Owain Yeoman,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Recherchant un environnement calme pour leur fils et ignorant tout de son funeste passé, un couple s'installe dans le Manoir Heelshire. Bientôt le jeune garçon se lie d’une troublante amitié avec une poupée étrangement réaliste qu'il appelle Brahms...



Critique :

À peine sauvé par son final et la prestation solide du jeune Christopher Convery, l'inutile #TheBoy : La Malédiction de Brams épuisera la patience de la maigre fan base du 1er opus, et incarne un film d'épouvante paresseux, tellement fade et ennuyeux que s'en est impressionnant. pic.twitter.com/c3zt2anqKO— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 26, 2020

Ce qu'il y a de particulièrement génial (enfin, on se comprend) avec Hollywood oui, c'est sa propension à nous proposer des suites de films dont on a strictement rien à faire - pour être poli -, et d'en faire des non-événement évalué à moins un million sur l'échelle de la hype.
Rip-off facile et baveux au succès timide, d'Annabelle - mais pas que - avec une poupée au masculin, plus ou moins efficace (par plus ou moins on entend surtout une atmosphère plutôt envoutante et une partition impliquée de Lauren Cohan... rien de plus) et respectant au pied de la lettre le genre (malgré quelques torsions pas toujours adroites), The Boy de William Brent Bell a donc eu droit à sa suite - personne ne l'a demandé, mais Lakeshore s'est sentie obligée de la produire -, toujours réalisé et scripté par sa même tête pensante - Bell -, et débarquant pile poil dans les salles obscures hexagonales pour divertir le spectateur lambda au frisson fragile.

[CRITIQUE] : The Boy : La Malédiction de Brams
Bonne pioche, en creusant plus profondément dans les méandres moribonds du genre (pour être poli), la suite réussit la prouesse rare d'être une purge encore plus indigeste et soporifique que son " illustre " aîné, cochant gentiment toutes les cases du parfait bousin boursouflé aux clichés.
Exit le ton tendu, le sentiment d'isolement, l'atmosphère terrifiante et les personnages un brin complexe (mais pas trop non plus) ou tumultueux, The Boy 2 rejette tout ce qui pourrait faire de lui une séance supportable, en bonne séquelle à la production précipitée quelle est.
Contant les aléas ronflants d'une mère de famille perdue - pauvre Katie Holmes - face à un môme possédé stéréotypé (il est quasi-muet, il dessine des démons dans ses cahiers de brouillon, se lie d'amitié avec une poupée nommée Brahms, a un père passablement absent et a une thérapeute qui ne lui est, évidemment, d'aucune aide), qui pense que se cloisonner tout proche dans un manoir gothique à la réputation macabre (pirouette scénaristique putassière histoire de se rattacher au premier opus), est la meilleure des solutions pour aller mieux.
Monumentale erreur comme le dirait si bien Jack Slater, et la stupidité des parents ne s'en fera que plus ressentir, au coeur d'un film d'épouvante stupidement trop éclairé, torché sans la moindre valeur ajoutée (une mise en scène fonctionnelle et sans la moindre recherche d'un quelconque style), aux saillies horrifiques d'une absurdité royale (des jumps scares risibles comme cela ne devrait plus être permis).
Un pavé embarrassant de non-sens, sans émotion ni suspense, rythmé au déambulateur, ampoulé par des flashbacks jamais pertinents et des dialogues superficiels.

[CRITIQUE] : The Boy : La Malédiction de Brams
À peine rattrapé par un final qui contient tout ce que 90% du métrage aurait du montrer jusqu'alors (un climax tendu et sombre, ou la mère fait face à la vérité qu'elle ne peut vraiment plus protéger son fils) et la prestation impressionnante du jeune Christopher Convery, l'inutile The Boy : La Malédiction de Brams épuisera la patience de la maigre fan base du premier opus, et s'avère un film d'épouvante paresseux, tellement fade et ennuyeux que s'en est proprement impressionnant.
Comment a-t-il réellement pu être une entreprise viable balancée en salles ?
C'est là la seule chose qui vous hantera l'esprit à sa vision... et encore.
Jonathan Chevrier


[CRITIQUE] : The Boy : La Malédiction de Brams