Pourquoi voir The Last Winter ?
Une oeuvre glaciale qui ne manque pas d’intérêt.
Quand on pense endroit isolé au milieu d'un désert blanc où surviennent des événements plus que surnaturels, le premier film qui nous vient en tête est bien évidemment The Thing du maître de l'horreur et de la science fiction John Carpenter.
Avec The Last Winter, Larry Fessenden empreinte à The Thing son décor désertique, ses conditions météorologiques épouvantables et un huis clos glacial, pour le reste The Last Winter s'éloigne de son grand frère par son coté très mystique, ici point de vilaines bêtes venues de l'espace.
La plus grande menace ici c'est nous, nous qui n'avons de cesse d'exploiter la Terre sans se soucier des conséquences, la soif de profit va se confronter à la nature, une nature qui ne peut plus attendre.
L'intrigue de The Last Winter pose ses valises en Alaska où une équipe a été envoyée par la North Industries, une compagnie pétrolière, afin d’étudier et d’analyser une future zone d’exploitation pétrolière, certains membres de l'équipe n'ont que faire de l'impact du forage sur la nature, d'autres au contraire ne veulent pas perturber plus que de raison l'impact de l'Homme dans la région.
L'endroit isolé va connaitre des événements étranges, la folie et la peur commencent peu à peu à de répandre au sein de la station scientifique, les membres de l'équipe vont essayer de trouver l'origine de ces événements avant d’être victime de ce mal inconnu.
Après Le syndrome Frankenstein et de Wendigo, Larry Fessenden réalise une oeuvre mystique et subtile sur la relation entre l'espèce humaine et mère nature, réalisateur, acteur, producteur, scénariste, directeur de la photographie, Larry Fessenden est un homme aux multiples casquettes, pour The Last Winter Larry Fessenden s'est associé à Robert Leaver (Amok) pour l'écriture du scénario.
Deux ans après sa présentation au festival de Toronto, le film de Larry Fessenden ne passe pas par la case cinéma chez nous mais par celle du direct to vidéo, The Last Winter aurait mérité une sortie en salle pour vivre cette oeuvre de la meilleure des manières.
Série B glaciale et mystique, The Last Winter vaut véritablement le détour, une oeuvre qui marquera les esprits de ceux capables de résister à la lenteur de son rythme car oui The Last Winter possède un rythme très lent, cela peut déranger certains mais cette lenteur est nécessaire pour s'imprégner de cette atmosphère glaciale où mère nature semble reprendre le dessus sur l’Homme.
Le film laisse également la psychologie des personnages s'exprimer, chaque personnages se pose des questions intérieur sur leur actions, il y a ceux qui représentent l'aspect financier pour le forage de pétrole et les scientifiques qui représentent l'aspect écologique, tous sont traités avec respect, ici point de caricature.
Larry Fessenden s'appuie sur un casting solide, on retrouve le charismatique Ron Perlman (Alien, la résurrection, Hellboy, Drive), James Le Gros (Né un 4 juillet, Ennemi d'état), Connie Britton (Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare, American Ultra), Zach Gilford (Super, Le dernier rempart), Kevin Corrigan (True Romance, Les Infiltrés), Jamie Harrold (The Score, La somme de toutes les peurs), Joanne Shenandoah (First Nations), John Speredakos (L'enfer du devoir, Inside Man), Larry Fessenden (À tombeau ouvert, L'empire des ombres) est également de la partie.
The Last Winter n'est pas un blockbuster financé par une grande major (gros studios de production américains type Universal, Paramount), pourtant avec un budget de 5 000 000 le film réussi à nous transporter dans cette histoire où l'Homme est confronté à ses fautes, cette oeuvre est puissante, une véritable expérience remplie de mélancolie.
La musique composée par Jeff Grace (We Are What We Are, Night Moves, Cold Comes the Night) et Mark Ambrosino (California Typewriter, Dégrafées, déboutonnées, dézippées) renforce l'immersion dans cette oeuvre atypique qui pousse à la réflexion.

Synopsis :

En Alaska, une équipe a été envoyée par la North Industries, une compagnie pétrolière, afin d’étudier et d’analyser une future zone d’exploitation pétrolière, certains membres de l'équipe n'ont que faire de l'impact du forage sur la nature, d'autres au contraire ne veulent pas perturber plus que de raison l'impact de l'Homme dans la région.
L'endroit isolé va connaitre des événements étranges, la folie et la peur commencent peu à peu à de répandre au sein de la station scientifique, les membres de l'équipe vont essayer de trouver l'origine de ces événements avant d’être victime de ce mal inconnu.

Anecdotes :

Affiches