Février, le mois des amoureux, avec notre sélection en mode love, La rose et la flèche et sa belle histoire d'amour entre Robin et Marianne, Alice et le maire et son coup de cœur intellectuel, Un jour de pluie à New-york et son chassé-croisé amoureux, Buffet froid où même l'amour est absurde et Joker et son histoire d'amour très... non je ne spoilerai pas... mais quand même... tellement... bref, bon visionnage !
SYNOPSIS : Dans une gare déserte du R.E.R., Alphonse rencontre un inconnu avec lequel il tente d'engager une conversation. Quelques minutes plus tard, Alphonse le retrouve avec un couteau planté dans le ventre. Il se retrouve alors entraîné dans une sombre histoire...
Chef-d'œuvre d'humour absurde et surréaliste teinté de noirceur et de pessimisme, Buffet Froid est un ovni dans le cinéma français. Porté par un trio tragi-comique qui enchaîne les situations incongrues et anthologiques le film regorge de scènes loufoques et de dialogues savoureux nés sous la plume de Bertrand Blier. Un scénario génial d'ailleurs récompensé du césar du meilleur scénario en 1980. C'est un rêve qui inspira l'idée du film à Bertrand Blier, et c'est sans doute à l'arrivée son meilleur film, fable délirante et angoissante sur la déshumanisation de la société, qui n'a pas rencontré son public à sa sortie, mais qui aujourd'hui a enfin le statut mérité de film culte. Indispensable.
Le saviez-vous ? La scène d'ouverture sur les quais de la station de La Défense a d'abord été tournée avec Jacques Rispal face à Gérard Depardieu. Déçu du résultat, Bertrand Blier proposa à Michel Serrault de le remplacer. Celui-ci accepta malgré la brièveté du rôle. Il n'est d'ailleurs pas crédité au générique.
Retrouvez la critique complète de Fabrice Sayag ici
Cruelle et brillante, cette fable d'apparence très classique est une passionnante réflexion politique. Satire politique drôle et subtile, porté par un formidable duo, AFabrice Luchini tout en sobriété, naïs Demoustier toute en délicatesse et Alice et le maire est un conte rohmérien qui nous propose un regard d'une rare intelligence sur le monde politique coincé entre la pensée et l'action. Dénué de cynisme et refusant la facilité, Alice et le maire est l'œuvre idéale à découvrir quelques semaines avant les élections municipales.
Le saviez-vous ? Effrayé par le sujet et une éventuelle critique du maire actuel, la mairie de Lyon a interdit le tournage à l'Hôtel de ville, il a donc fallu trouver une autre solution, et, c'est donc dans la mairie du 6e arrondissement ainsi qu'à la préfecture que le tournage a pu avoir lieu.
SYNOPSIS : Après vingt ans passés aux Croisades, Robin des Bois et Petit-Jean reviennent au pays. Ils y retrouvent certains de leurs anciens compagnons. Marianne est devenue religieuse et le shérif de Nottingham sévit toujours. La nouvelle du retour de Robin se répand.
C'est une belle et surprenante réflexion sur le temps qui passe que nous propose Richard Lester, réalisateur des Trois Mousquetaires et de Superman 2 qui réunit devant sa caméra Sean Connery et Audrey Hepburn qui n'avait plus tourné depuis 8 ans. Robin a vieilli, Marianne aussi, mais leur amour est resté beau et pur, et chacune de leurs rencontres est empreinte d'une douce poésie. Ce Robin vieillissant interprété avec classe par le charismatique Sean Connery dans un moyen-âge extrêmement bien reconstitué vaut le coup d'œil. Réalisé avec sobriété et peu de moyens, porté par une interprétation délicate et mélancolique, souvent très drôle mais également très réaliste, La rose et la flèche est un vrai grand film. La fuite du château par Robin et Petit Jean loin des " héros d'antan bondissants " qui peinent à escalader le mur vaut à elle seule le coup d'œil, sans oublier également la très belle partition de John Barry et un nouveau master HD quasi parfait.
Le saviez-vous ? Richard Lester, retrouvera 3 ans plus tard Sean Connery pour Cuba, drame politique et romantique relativement paresseux aux antipodes du très réussi La rose et la flèche.
SYNOPSIS : Deux étudiants, Gatsby et Ashleigh, envisagent de passer un week-end en amoureux à New York. Mais leur projet tourne court, aussi vite que la pluie succède au beau temps... Bientôt séparés, chacun des deux tourtereaux enchaîne les rencontres fortuites et les situations insolites.
Quel joli film qu 'Un jour de pluie à New York de Woody Allen, 90 minutes de petits bonheurs enrobés dans une douce mélancolie. Le film renoue avec le charme réjouissant des meilleurs œuvres du réalisateur. Une comédie romantique brillante et drôle, parfois douce-amère mais profondément New-Yorkaise. La grande pomme a redonné à Woody Allen un sacré coup de jeune, et le réalisateur, inspiré, nous offre une errance sentimentale, pétillante et délicieuse, une très bonne surprise à ne déguster malheureusement qu'en DVD, et ça, c'est une honte, car point de blu-ray pour Un jour de pluie à New-York, et c'est peu dire que la formidable photo de Vittorio Storaro l'aurait mérité.
Le saviez-vous ? Un jour de pluie à New-York est le 50ème film du réalisateur. Et malgré ses ennuis judiciaires et son âge (84 ans) il ne compte pas s'arrêter puisqu'il tourne actuellement un nouveau film en Espagne avec Christoph Waltz, Louis Garrel, Sergi Lopez, Elena Anaya et Gina Gershon.
Retrouvez la critique complète de William François ici
SYNOPSIS : Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l'ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d'Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.
Joker c'est d'abord Joaquin Phoenix dans une prestation démente qui fera date, un joker viscéral, possédé, qui trimballe sa folie, sa haine, son humiliation et ses pulsions dans un cauchemar sanglant, une œuvre subversive et puissante, radicale et implacable, qui prend le spectateur aux tripes pour le plonger dans la noirceur de l'Amérique d'aujourd'hui. Todd Philipps qui avait débuté sa mue post Very Bad Trip avec le cynique et efficace War Dogs réussit avec Joker un film de genre déstabilisant, une œuvre forte sur la lutte des classes, l'immunité des puissants mais aussi la maladie mentale, un grand film dont le rire n'a pas fini de nous hanter...
Le saviez-vous ? Le maquillage du Joker est inspiré d'un tueur en série américain, John Wayne Gacy qui avait l'habitude de se déguiser en clown pour amuser les enfants dans les hôpitaux... si c'est pas mignon...
Retrouvez la critique complète de Fabrice Sayag ici