[AVIS] Donnybrook, cru et violent !

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Donnybrook
Réalisé par : Tim Sutton
Avec : Jamie Bell, Frank Grillo, Margaret Qualley, et James Badge Dale...
Date de Sortie : 25 Mars 2020 en DVD
Durée : 1h 41min

Synopsis :

Ex-marine, Jarhead est un père désespéré. Non seulement il est prêt à tout pour nourrir ses enfants, mais c'est aussi un combattant redoutable. Le Donnybrook, un tournoi de combat à poings nus qui se déroule dans les forêts de l'Indiana, consitue pour lui une chance unique d'accéder à une vie meilleure. Le prix accordé en espèces au gagnant résoudra tous ses problèmes, il en est convaincu. Chainsaw Angus, de son côté, a raccroché les gants depuis longtemps. Cette légende des combats clandestins, jusqu'alors invaincue, s'est reconvertie avec sa soeur, Liz, dans la fabrication de méthamphétamine. Le Donnybrook sera le lieu de leur perdition... ou de leur rédemption.

Sur les premières notes planantes de Jens Bjørnkjær & Phil Mossman Donnybrook annonce déjà la couleur, rouge celle du sang ! Tim Sutton peint ici son tableau de l'Amérique profonde, celle qui est désespérée. Un tableau non pas sans violence et brutalité qui retranscrit avec brio une certaine réalité dans un contexte actuel plus qu'alarmant.

On suit ici l'histoire de Jarhead Earl incarné par le déjà grand . L'acteur du célèbre Billy Elliot a bien grandi et s'offre de plus en plus de rôles dans un cinéma indépendant, en soif de performance. On pense notamment au puissant Skin de Guy Nattiv , également distribué en France en DTV (Direct To Vidéo) par The Jokers ! L'acteur britannique incarne ici un ex-marine fauché, personnage prêt à tout pour subvenir aux besoins de sa jeune famille, sa femme et ses deux enfants. Il va ainsi s'intéresser à un combat des plus violents, ce redoutable Donnybrook où la récompense en dollars pourrait régler tous ses problèmes et lui offrir une nouvelle vie. Mais c'était sans compter sa rencontre brutale avec Chainsaw Angus ( Frank Grillo) et sa soeur Delia Angus incarnée par la rayonnante Margaret Qualley qui ajoute une corde à son arc après le grandiose et le doux My Salinger Year. Cette rencontre va bouleverser la vie Jarhead Earl et celle de sa famille !

Il ne faut pas se fier aux apparences. Si parfois Donnybrook peut sembler violent et d'une brutalité gratuite, il n'en dépeint pas moins l'Amérique la plus profonde. Celle qui tombe dans l'alcool, la drogue ou la violence voir parfois les trois à la fois. Ici chaque personnage est façonné ainsi, tous ont leur échappatoire. Mais sous ses airs de thriller noir, Donnybrook épouse aussi les formes du film de boxe et parfois celles d'un Rocky où la quête de la rédemption est l'une des plus présentes.

Mais cette quête de rédemption va rapidement se faire plomber par l'intrigue secondaire tout comme son rythme inégal. S'il montre une Amérique en détresse, il perd cependant en intensité. Malgré les performances d'acteurs, malgré la bonne utilisation des codes du thriller noir, malgré la musique intense, Donnybrook ne réussi pas à être le grand film qu'il aurait pu être. Il n'en reste pas moins un bon thriller, cru, où les amateurs de baston trouveront leur compte tandis que les amateurs du genre pourront se contenter d'un face à face grandiose aux scènes redoutables.

Tim Sutton frappe suffisamment fort avec ce Donnybrook pour nous intéresser. Il manque cependant quelques coups, pour s'imposer vainqueur. La réalité qu'il montre est des plus frappantes mais l'axe qu'il utilise bien qu'intéressant manque parfois d'intensité pour gagner par K.O. !

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