Ivan Calbérac met en image sous forme de feel good road movie son propre roman. Un ado de famille marginale et populaire est amoureux d’une jeune fille de la grande bourgeoisie. Harpiste, elle l’invite à un concert à Venise, prétexte pour toute la famille d’un voyage improvisé dans la cité des Doges.Voilà un film qui une fois terminée dont on se dit « quelle sinécure, j’aurais largement pu m’en passer ». Le comique du film repose essentiellement sur une accumulation de stéréotypes épuisants voire gênants à la longue. Les pauvres sont mal élevés mais ont de vraies valeurs de solidarité alors que les riches ne savent pas s’aimer et sont autocentrés. Et le scénario ne laisse aucune place à la surprise, tout est convenu et prévisible. Même le casting pourtant alléchant se révèle décevant : Poelvoorde et Bonneton en font des caisses pour combler la vacuité du propos. Etrangement, la bonne surprise vient alors des jeunes comédiens sur une partition plus juste et fine. Loin d’être indispensable, pire passez votre chemin.
Sorti en 2019
Ma note: 6/20