Un savant doux dingue invente une machine à remonter le temps et permet à un ado super cool de remonter en 1955 et de changer le passé tout en rencontrant ses parents. Et ainsi modifier son avenir.Des films sur les voyages temporels, il y en a légion ; mais celui-ci fait office de nec plus ultra, même si ce n’est pas le meilleur d’entre tous, il est le film culte du genre. Irradié de sa culture pop, ce film ne se préoccupe pas de fondements scientifiques ; il se veut grand public, familial et divertissant. Tout d’abord en projetant un ado de 1985 en 1955 ; il parvient à faire le grand écart de s’adresser à la fois aux parents et à leurs enfants. Son scénario aussi est uniquement ludique, pas de prise de tête et des problématiques simples à comprendre ; une mécanique bien huilée avec des règles établies dès le début sur les voyages temporels. On ne pourra pas faire ce constat avec le second opus. Superficiel, bien entendu, mais frisson, action, fantaisie, humour, bravoure et effets spéciaux ; tout est bien dosé avec une précision suisse. Et pourtant ce n’est pas un film au budget extravagant. Rien que les décors sont ceux des Studios Universal utilisés pour maintes productions et qui sont ici utilisés avec quelques modifications seulement pour 1985 et 1955. Le film est dynamique et rythmé afin que le spectateur ne reprenne jamais son souffle ; et ce grâce au talent de Zemeckis. La caméra est toujours en mouvement et lorsqu’il filme une scène explicative, ce sont les comédiens qui bougent dans le cadre comme au théâtre. Ce côté malin voire roublard transparait dès la première scène, un long plan séquence dans les bureaux au savant durant lequel il nous donne plein d’informations importantes pour la suite et ce sans qu’aucun acteur n’apparaisse.La seule chose que l’on peut déplorer est qu’il s’agit bien d’un film de son époque : libéral reaganien. Le héros est volontaire plus que rebelle voire conservateur. La réussite personnelle et sociale ne dépend que de son propre épanouissement ; on sait que ce n’est pas aussi simple dans la réalité. Et le final du film où la récompense de Marty (l’ado) est un 4*4 flambant neuf a de quoi me choquer.Et au rang des anecdotes les plus marquantes, et il en regorge :- Pierre Cardin le nom dont est affublé Marty en 1955 est Calvin Klein dans la V.O.- Pour jouer Marty, Mickael J. Fox est venu sur le tournage après un comédien n’ayant pas fait affaire, et une scène où cet acteur est filmé de dos a été conservée au montage !!!- Le « To be continued » à la fin du film a été ajouté lors de sa sortie en VHS, après le gros succès du film est né la volonté de faire une suite.Et voilà pourquoi il est une référence de la culture pop intergénérationnelle ; mon fils de bientôt 12 ans a été captivé de bout en bout. Donc culte aujourd’hui et à voir ou revoir en famille.
Sorti en 1985
Ma note: 17/20