Une tunisienne de 35 ans ayant étudiée en France la psychologie et ayant exercée comme psychanalyste dans l’hexagone retourne au pays pour offrir ses services aux locaux.Premier atout du film et atout majeur, son actrice principale ; Golshifteh Farahani irradie cette comédie douce-amère. Cette jeune psychanalyste que tout le monde condamne à l’échec trouve une clientèle dans un pays où l’on ne parle pas et où la religion tient encore beaucoup de place. De plus, l’administration ne va pas l’aider dans l’installation de son activité. Dans la première moitié du film, des personnages hauts en couleur passent dans son cabinet ; cette partie très intelligente en mode « Taxi Téhéran » est une vraie radiographie pleine de fraicheur de la société tunisienne post révolution. Toute cette partie drôle et intelligente est une petite friandise sympa et mets bien l’accent sur le fait que l’humain a besoin de parler pour aller bien. Dans la seconde partie, le film perd son fil conducteur, devient brouillon faute de trouver une relance scénaristique cohérente. Comme le film ne capitalise pas sur son entame ; on s’essouffle… c’est bien dommage ; mais un défaut d’unité que Manele Labidi gommera certainement lors de son second long métrage.
Sorti en 2020
Ma note: 11/20