Quasi huis clos mené tambour battant sur un tout petit peu moins de deux heures (le temps du trajet ferroviaire), assumant autant ses partis-pris - les bonnes idées narratives sont légion - que ses références multiples (les cinémas de Romero, Boyle et Emmerich en tête), pimentant ses nombreux moments de bravoure avec un humour justement dosé et une émotion parfois déchirante, Dernier Train pour Busan, impressionnant de maitrise (la réalisation de Yeon Sang-ho est aussi assurée qu'épurée de tout artifice putassier, et sa direction d'acteurs est parfaite) et d'efficacité, était le petit bijou coup de poing et surprise d'un été ciné 2016 qui en avait bien besoin, à tel point qu'il a aisémment figurer en tête de liste de tous les Tops ciné de cette année-là.

Et si l'idée d'une suite n'avait pas forcément germé plus que cela à l'époque, force est d'avouer que la limonade est bien différente aujourd'hui, puisque le cinéaste s'est gentiment attelé à l'écriture d'un second opus, Peninsula, et qu'il est désormais fin prêt à envahir les salles (pas assez) obscures.

Plus qu'une séquelle simpliste, cette suite est rien de moins qu'une extension de l'univers du premier Busan, et qui sera situé chronologiquement quatre ans "après [Busan], mais avec des personnages différents. Il s'agira toujours d'un film d'action de zombies gérant les conséquences [des événements] du Dernier Train pour Busan sur la péninsule ", comme l'indique Yeon Song-ho.