Réalisateur : Olivier Megaton
Acteurs : Edgar Ramírez, Anna Brewster, Michael Pitt, Sharlto Copley, Daniel Fox,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Policier, Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h28min
Synopsis :
Dans un futur proche, le gouvernement américain prépare son ultime réponse au crime : l'utilisation d'un signal rendant impossible pour chacun de commettre le moindre acte illégal. Pour détourner l'attention du peuple américain, le gouvernement met en place un nouveau système de cartes monétaires digitales rechargeables via des stations spécialisées. Graham Brick, un criminel professionnel, prépare un plan pour dévaliser l'une de ces stations avant de quitter le pays. Mais il apprend ce que prépare le gouvernement et il ne lui reste plus qu'une semaine pour commettre son délit avant que le signal anti-criminalité ne soit mis en place.
Critique :
Régressif et foutraque, dévoilant toutes ses "surprises" dès sa bande annonce bien trop chargée, #TheLastDaysofAmericanCrime et sa durée trop conséquente (couplée à une surenchère désordonnée et surdecoupée), convoque maladroitement l'aura nostalgique des péloches du samedi soir. pic.twitter.com/IrJyeLDl4I— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) June 5, 2020
On pourrait très bien ne plus s'offusquer, surtout que sa filmographie parle décemment pour lui et qu'il a gentiment cornaqué deux suites totalement dispensables de ce qui reste, sans aucun doute, le meilleur actionner jamais pondu par Europa Corp - Taken de Pierre Morel -; et pourtant, cela reste toujours un exercice de sadomasochisme immanquable de découvrir tout nouveau long-métrage du frenchy Olivier Megaton, véritable expert en la matière pour faire glisser des intrigues de genre déjà minces et peu originales, à travers le prisme du divertissement décérébré mais, étrangement, assez cinégénique quand on a un coup dans le nez.
Copyright Marcos Cruz/Netflix
En s'entichant du roman graphique The Last Days of American Crime du tandem Greg Tocchini/Rick Remender, le bonhomme réussit la prouesse de faire mieux que tous ses tâcherons précédents, en croquant un sommet de DTV grindhouse au budget surdimensionné; une litanie de clichés extrêmement sérieuse (un comble), flanqué dans un univers dystopique sans intérêt, et qui dure environ deux heures de plus qu'elle ne le devrait.
À mi-chemin entre le thriller érotique gentiment asexué et le film d'action croqué à l'emporte-pièce malgré un pitch de base aguicheur (une amérique un brin futuriste et dégoûtée, qui lance l'arme ultime contre la criminalité : un signal rendant impossible pour chacun de commettre le moindre acte illégal), jouant constamment la carte de la surenchère désordonnée en multipliant les gunfights/explosions au style surdécoupé, à defaut de développer une écriture rachitique qui ne demandait qu'à recevoir son petit coup de poudre blanche (les personnages sont d'une inconsistance folle, l'univers déployé est d'une platitude désolante,...).
Reste qu'il est toujours sympathique, même si frustrant, de retrouver Edgar Ramírez et Sharlto Copley dans leur entreprise de destruction massive de carrière, au coeur de divertissements taillés pour leurs charismes mais pas pour leur crédibilité.
Copyright Marcos Cruz/Netflix
Régressif, incohérent, foutraque et décomplexé, dévoilant toutes ses surprises dès sa bande annonce bien trop chargée, The Last Days of American Crime et sa durée trop conséquente, convoque maladroitement l'aura un brin crétine des péloches du samedi soir, à consommer pour s'aérer le cerveau, même s'il ne requiert jamais d'en avoir un pour l'apprécier.
Une (petite) qualité autant qu'un (gros) défaut.
Jonathan Chevrier