Invraisemblable mais passionnant
Après le succès de son second film « Police Python 357 », Alain Corneau récidive dans ce qui deviendra sa marque de fabrique, le polar noir. Imprégné du cinéma américain, il offre un vent nouveau au polar français. Ses films, surtout celui-ci avec sa partie canadienne, ont un fort accent de thriller ; genre peu porté par le cinéma français dans les 70’s. Il s’attarde peu sur les personnages pour se concentrer davantage sur le rythme et la mécanique du récit. De fait son scénario et sa mise en scène doivent être efficaces et précis ; peu de dialogues et tous les plans se doivent d’être fonctionnels… sans que cela se voie trop au risque de plomber une histoire truffée d’invraisemblances. Mais on se prend à y croire et c’est la réussite du film. Débutant comme une traditionnelle histoire de mœurs, le film tourne au thriller pour terminer en film d’action ; çà a pu désarçonner les critiques de l’époque peu habitué à de tels changements de cap ; mais aujourd’hui, c’est l’atout majeur d’un film pas plan-plan du tout. A l’instar d’une mise en scène fonctionnelle, l’écriture ne laisse rien au hasard ; toutes les preuves d’un possible meurtre doivent pouvoir faire preuve d’une double voire triple interprétation. Comme dans « La vérité » de Clouzot ou « 12 hommes en colère » de Lumet, ce film démontre comment il est difficile de rendre une décision de justice. La justice des hommes ne peut être qu’imparfaite. Ce film est d’autant plus retors que le spectateur connait dès le début les faits. Et que dire de la fin fortement inspirée par « Duel » de Spielberg ; une belle réussite type revenge movie. Au niveau des acteurs, le casting est bien inégal avec une Carole Laure qui ne semble être là que pour satisfaire une co-production canadienne et un Jean François Balmer dans une composition d’un personnage improbable. Un film à revoir pour son efficacité et sa modernité ; même s’il ne s’agit pas du meilleur de Corneau.
Sorti en 1977
Ma note: 15/20
Après le succès de son second film « Police Python 357 », Alain Corneau récidive dans ce qui deviendra sa marque de fabrique, le polar noir. Imprégné du cinéma américain, il offre un vent nouveau au polar français. Ses films, surtout celui-ci avec sa partie canadienne, ont un fort accent de thriller ; genre peu porté par le cinéma français dans les 70’s. Il s’attarde peu sur les personnages pour se concentrer davantage sur le rythme et la mécanique du récit. De fait son scénario et sa mise en scène doivent être efficaces et précis ; peu de dialogues et tous les plans se doivent d’être fonctionnels… sans que cela se voie trop au risque de plomber une histoire truffée d’invraisemblances. Mais on se prend à y croire et c’est la réussite du film. Débutant comme une traditionnelle histoire de mœurs, le film tourne au thriller pour terminer en film d’action ; çà a pu désarçonner les critiques de l’époque peu habitué à de tels changements de cap ; mais aujourd’hui, c’est l’atout majeur d’un film pas plan-plan du tout. A l’instar d’une mise en scène fonctionnelle, l’écriture ne laisse rien au hasard ; toutes les preuves d’un possible meurtre doivent pouvoir faire preuve d’une double voire triple interprétation. Comme dans « La vérité » de Clouzot ou « 12 hommes en colère » de Lumet, ce film démontre comment il est difficile de rendre une décision de justice. La justice des hommes ne peut être qu’imparfaite. Ce film est d’autant plus retors que le spectateur connait dès le début les faits. Et que dire de la fin fortement inspirée par « Duel » de Spielberg ; une belle réussite type revenge movie. Au niveau des acteurs, le casting est bien inégal avec une Carole Laure qui ne semble être là que pour satisfaire une co-production canadienne et un Jean François Balmer dans une composition d’un personnage improbable. Un film à revoir pour son efficacité et sa modernité ; même s’il ne s’agit pas du meilleur de Corneau.
Sorti en 1977
Ma note: 15/20