La justice accouche de sa vérité
Qu’il est difficile de faire naitre la Vérité aux assises ! Celle-ci est tellement multiple et imprégnée des valeurs morales de la société et des références personnelles de ceux qui sont censés soit la faire naitre soit fonder leur intime conviction. Alors lorsqu’une magnifique jeune fille (B.B.) oisive et sensuelle tue un de ses amants ; elle finit par être autant juger sur ce qu’elle est que sur ses actes. Ce qui fera dire lors du procès à la défense que la prévenue devrait être jugé par la jeunesse alors que Clouzot offre un plan sur un jury composé de vieux messieurs décrépis. La société puritaine, hypocrite, paternaliste de la fin des 50’s ne peut comprendre une partie de cette jeunesse qui souhaite s’affranchir des carcans ; et pas non plus ses femmes désirant disposer de leurs corps. Henri Georges Clouzot, lui que la Nouvelle Vague commence à trouver vieillot, dénonce une fois de plus dans un de ses films, le moralisme bourgeois. Oui, ce film semble daté dans sa mise en scène. Oui, ce scénario est implacable et la psychologie des personnages disséqués avec finesse ; même si la véracité de cette histoire d’amour improbable nous échappe avec les codes de l’époque ou d’aujourd’hui. Improbable car son fondement ne semble ni charnel, ni intellectuel… Ce film use de flash-back linéaires peu inventifs mais efficaces pour un film procès, genre en soit, qui ressemble alors fortement à « La fille au bracelet » sorti en 2019. Et la thématique abordée reste la même : une jeunesse incomprise par des adultes aux référentiels indaptés. Bilan d’un film pas déplaisant mais somme toute assez classique… et moins fort que « 12 hommes en colère » de Lumet, son prédécesseur.
Sorti en 1960
Ma note: 13/20
Qu’il est difficile de faire naitre la Vérité aux assises ! Celle-ci est tellement multiple et imprégnée des valeurs morales de la société et des références personnelles de ceux qui sont censés soit la faire naitre soit fonder leur intime conviction. Alors lorsqu’une magnifique jeune fille (B.B.) oisive et sensuelle tue un de ses amants ; elle finit par être autant juger sur ce qu’elle est que sur ses actes. Ce qui fera dire lors du procès à la défense que la prévenue devrait être jugé par la jeunesse alors que Clouzot offre un plan sur un jury composé de vieux messieurs décrépis. La société puritaine, hypocrite, paternaliste de la fin des 50’s ne peut comprendre une partie de cette jeunesse qui souhaite s’affranchir des carcans ; et pas non plus ses femmes désirant disposer de leurs corps. Henri Georges Clouzot, lui que la Nouvelle Vague commence à trouver vieillot, dénonce une fois de plus dans un de ses films, le moralisme bourgeois. Oui, ce film semble daté dans sa mise en scène. Oui, ce scénario est implacable et la psychologie des personnages disséqués avec finesse ; même si la véracité de cette histoire d’amour improbable nous échappe avec les codes de l’époque ou d’aujourd’hui. Improbable car son fondement ne semble ni charnel, ni intellectuel… Ce film use de flash-back linéaires peu inventifs mais efficaces pour un film procès, genre en soit, qui ressemble alors fortement à « La fille au bracelet » sorti en 2019. Et la thématique abordée reste la même : une jeunesse incomprise par des adultes aux référentiels indaptés. Bilan d’un film pas déplaisant mais somme toute assez classique… et moins fort que « 12 hommes en colère » de Lumet, son prédécesseur.
Sorti en 1960
Ma note: 13/20