J'irais mourir dans les Carpates

J'irais mourir dans les CarpatesPlus convaincu par les docs que par la fiction

J’ai eu la chance d’assister une avant-première avec le solaire Antoine de Maximy venu dans ma ville présenter son film. Dommage qu’il ait été présent au début du film et non à la fin, il devait faire une autre avant-première.

Vous connaissez la série « J’irais dormir… » d’Antoine de Maximy ; et bien, il exploite son concept dans un film de fiction. Le pitch, il part tourner un épisode dans les Carpates et çà dérape, sa voiture fait une embardée, plonge dans une rivière et on ne retrouve pas le corps. Sa monteuse, à Paris, en visionnant les images des trois caméras qu’il utilise habituellement, essaie de retrouver sa trace, convaincue qu’il n’est pas mort.

Grâce aux caméras on va suivre son voyage comme si nous étions dans les coulisses d’un de ses tournages, et pour les amateurs de l’émission, c’est comme être dans la cuisine d’un grand chef ; on apprécie cette immersion. Avec le volet fictionnel autour de la monteuse à Paris, on rentre à nouveau dans le cœur de la conception du programme. Les fans de la série y trouveront leur compte.

Pour les autres, concentrés sur le scénario, les personnages et le déroulement de l’intrigue sous forme de gentil thriller, ils resteront sur leur faim. Tout est planplan et pantouflard, les rebondissements sans grand intérêt ; le film se trouve, dans sa seconde partie, la plus poussive, réduite à un grand jeu type « où est Charlie ? ». Le dénouement de l’histoire est à l’image et seule la professionnelle du montage sait où retrouver les indices ; une forme de « Blow out » mais visuel et non sonore.

Un gentil téléfilm à conseiller uniquement aux mordus de la série ; difficile de passer du doc à la fiction.

Sorti en 2020

Ma note: 9/20