#Épisode 7 : Le palmarès et bilan
L'Etrange Festival s'est terminé dimanche 13 septembre, laissant derrière lui nos chers rédacteurs en plein blues, perdus sans toutes ces nouvelles curiosités cinématographique à explorer. Nous revenons aujourd'hui sur son palmarès ainsi que celui de la rédaction.
Laissons tout d'abord place au palmarès officiel, celui décidé par Canal +, partenaire du festival qui programmera son film choisi, ainsi que le choix du public, pour un second prix tout aussi important :
COMPETITION INTERNATIONALE COURT-METRAGE - Grand prix Canal +
AMANDINE
JUAN CARLOS MOSTAZA– 2020 – Espagne - 18'15" – Fiction - Couleur
PRIX DU PUBLIC COURT-METRAGE
NUAGE
JOSÉPHINE DARCY HOPKINS– France – 28'57 – Fiction - Couleur
COMPETITION INTERNATIONALE LONG-METRAGE - Grand prix Canal +
TOMIRIS
AKAN SATAYEV– 2019 - Kazakhstan – 126' – Épopée historique - Couleur
© D.R.
PRIX DU PUBLIC LONG-METRAGE
KAJILLIONAIRE
MIRANDA JULY– 2020 – États-Unis - 106' – Comédie - Couleur
© Matt Kennedy/Focus Feature
Enfin, n'oublions pas de laisser place à notre rédaction pour avoir leur palmarès. On leur a demandé quels étaient leurs coups de coeur, les films qui les avaient le plus marqué, ceux qui ont provoqué des petits papillons dans le ventre ou beaucoup de joie dans la tête. On leur a demandé de mettre en lumière leur petit palmarès personnel, Manon, Eléonore, Léa, Lila et Jonathan vous disent tout sur les oeuvres qu'ils ont préféré dans cette édition de l'Etrange Festival.Copyright UFO Distribution
Cette édition de l’Etrange aura été marqué par une programmation très féminine, et ce n’est pas pour me déplaire. J’ai apprécié tous les films réalisés par des femmes, à des degrés différents, bien évidemment, vu tout le long du festival. L’étrange et dérangeant The trouble with being born, le jouissif Amulet, le décalé Kajillionaire, puis bien sûr, et c’est surtout de ce film dont je vais parler, Relic. Relic est un film qui s’immisce lentement dans votre tête et sous votre peau. Pas d’effets putassiers, l’horreur vient du tabou autour de la fin de vie et des détails d’un être chers qui dégénère qu’on préférerait ne pas voir. Le film se construit autour d’une triade de femmes : la grand-même, la mère et la fille, et retranscrit le malaise de ce passage inéluctable avec beaucoup de subtilité, de tact et pourtant sans complaisance ni détour.
Copyright Star Invest Films France
Mon état de fatigue au moment du visionnage m’a permis de complètement rentrer dans Possessor et dans la tête des personnages comme eux mêmes le font dans celles de leurs victimes. Une froideur intense et une noirceur finale qui m’ont conquise et en fait mon expérience la plus « étrange » du festival !
Je salue aussi Get The Hell Out, tous les mécanismes kitsch et too much utilisés a bon escient dans ce film hilarant et irrésistiblement attachant. Mes plus grandes rigolades de tout le festival !
© D.R.
Tezuka's Barbara fait partie de ces oeuvres imparfaites mais singulières, emportées par leur propre élan sans savoir trouver la juste mesure, mais qui laissent derrière elles comme une trainée de poudre - cette poudre même que je viens réclamer à chaque édition de l'Etrange, après une difficile année de sevrage. Nikaido Fumi retrouve le rôle de muse dérangée qu'elle tenait dans No Longer Human, Christopher Doyle nous offre une photographie toujours aussi magnétique et iconoclaste : vous pouvez me remettre la même pour l'an prochain, je n'en demande pas plus.
© D.R.
© Matt Kennedy/Focus Feature
C'est sur ces jolis mots que l'on termine notre couverture l'Etrange Festival, une expérience agréable en cette difficile période de pandémie. C'est le premier festival de cinéma de la saison, qui a su braver toutes les difficultés et on ne peut qu'espérer que la situation sanitaire s'améliore afin de pouvoir profiter, dans les mois à venir, de nouveaux festivals. La rédaction vous salue et vous dit peut-être à l'année prochaine... Ou même à très bientôt pour un autre festival !Manon Franken