Nouveau film d'horreur japonais qui a tout pour séduire, d'abord par son sujet à savoir la ville de Inunaki un des lieux les plus hantés du Japon (Tout savoir ICI !), puis parce que le réalisateur-scénariste n'est autre que Takashi Shimizu auquel on doit la franchise lancé avec "Ju-on : the Grudge" (2002), qui connaîtra plusieurs suite, des remakes américains dont le plus connu "The Grudge" (2004) et le plus récent toujours avec le même titre mais sans Shimizu en cette année (2020) signé de Nicolas Pesce. Pour ce nouveau film Shimizu co-signe le scénario avec Daisuke Hosaka avec qui il avait déjà collaboré sur les autres films d'horreur "Shock Labyrinth" (2009) et "Tormented" (2011). L'histoire s'inspire donc d'une ville, Inunaki, qui a connu plusieurs tragédies sur plusieurs décennies, et qui a aujourd'hui la réputation d'être un des 2-3 sites les plus hantés du Japon...
Le village de Inunaki est surnommé "le village hurlant" suite à plusieurs drames survenus ces dernières années. Une jeune couple décide de jouer à se faire peur en allant dans le funeste tunnel de la ville, ce qui va réveiller une malédiction. La soeur du jeune homme est une psychiatre qui s'avère avoir une 6ème sens depuis son enfance, et si elle est tourmenté par ce don elle va devoir s'en servir pour sauver ses proches... Les acteurs sont pour l'essentiel connus qu'au Japon, pour les plus jeunes citons Ryoya Bando qu'on verra bientôt dans "Les Amants Sacrifiés" (2020) de Kiyoshi Kurosawa, Ayaka Miyoshi vue dans des films comme "Inuyashiki" (2018) de Shinsuke Sato et "Danzu Wizu Mi" (2019) de Shinobu Yaguchi puis Tsuyoshi Furukawa vu dans "Brother's Friend" (2018) de Ryo Nakajima. Dans les plus expérimentés on peut citer Megumi Okina qui était déjà dans "The Grudge" (2002) et vu dans "Spirits" (2008) de Masayuki Ochiai, Reiko Takashima dont le rôle le plus important est dans le chef d'oeuvre "La Servante et le Samouraï" (2005) de Yoji Yamada, et enfin on ne peut que citer Renji Ishibashi vu notamment dans "Audition" (2002) de Takashi Miike et "Outrage" (2010) de et avec Takeshi Kitano... Alors qu'on s'attend logiquement et au minimum un petit film horrifique sympa on constate que le film débute en Found Footage façon "Projet Blair Witch" (1999) du duo Daniel Myrick-Eduardo Sanchez ou "REC" (2007) du duo Paco Plaza-Jaume Balaguero.
Autant dire que le concept n'a rien de bien original même s'il reste souvent efficace. Ici, ce prologue permet surtout de présenter Inunaki et sa malédiction. Mais le scénario s'avère vite un peu fouilli, entre la psychiatre au 6ème sens, ses relations familiales, le destin de certains protagonistes, les liens inter-générationnels, les rapports entre la ville et les causes et conséquences... etc... Tout n'est pas franchement cohérent (la cabine téléphonique ?!) et le manque de fluidité narrative font qu'on attend toujours le twist qui va rendre toute sa cohérence au film. Shimizu semble pourtant en effervescence, tous les trucs et astuces du film d'horreur y passe, gros plans sur des cadavres, jump scares, esprits matérialisés... etc... mais il y a en tant et à toutes les sauces que jamais on ne peut être surpris et donc jamais on ne peut ressentir une quelconque angoisse ou un frisson. Le pire, qu'est-ce que c'est que cette idée saugrenue du vampire ?! Les esprits à la fois fantôme et matière ok, mais quel est le rapport avec les vampires ?! Incompréhensible... Shimizu veut surprendre, il y arrive mais certainement pas dans le bon sens. Il signe un film d'horreur qui part dans tous les sens, à tel point qu'on finit par se détacher jusqu'à cette fin aussi conne qu'attendue. Reste un bon climax, quelques passages qui font mouches (les "suicides"), et de bons acteurs.