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Pourquoi voir Inunaki : Le Village Oublié ?
Après des films qui n'ont pas eu le droit à une sortie en France, il revient avec une légende urbaine tenace au Japon, celle du village d'Inunaki.
Le réalisateur de The Grudge, Takashi Shimizu revient pour notre plus grand plaisir derrière la caméra pour Inunaki : Le Village Oublié (Inunaki mura), un film d'épouvante de qualité qui évite habilement la facilité pour proposer un film au bout du compte très profond.
Le Japon est un pays qui possède une culture forte, une culture ancestrale faite d'esprits, quelque part au Japon se trouve le village Inunaki, un village isolé de tout qui a prospéré pendant l'époque d'Edo (1603-1868) grâce au commerce du bois, un commerce facilité pour les habitants en raison de la situation géographique du village près d'une forêt.
Le village prospère paisiblement sans faire de bruit malgré l'entrée en guerre du Japon, pendant la Seconde Guerre Mondiale les habitants fournirons à l'armée du charbon pour l'effort de guerre, tout allait bien jusqu'à ce que les jeunes du villages partent pour la ville, un exode qui est inexorable.
Le sort s'acharne sur le village quand une compagnie décide de créer un barrage, en 1959 le village est déplacé et le cimetière est plongé sous les eaux, sur les lieux de l'emplacement de l'ancien village les autorités décident de d'implanter de nombreux panneaux indiquant le danger auquel ils s'exposent si ils ne tiennent pas compte l'interdiction de pénétrer dans la zone interdite.
Selon la légende tous ceux qui se sont rendus au delà de ces panneaux ne seraient jamais revenus, les appareils électroniques ne fonctionneraient pas et les bêtes sauvages seraient nombreuses.
C'est avec la légende d'Inunaki que Takashi Shimizu décide de revenir après avoir réalisé Kiki's Delivery Service et Kodomo tsukai, un retour gagnant puisque le film a qui a remporté le Prix du Jury lors de la 27ème édition du festival de Gérardmer.
Dans Inunaki : Le Village Oublié on suit Kanade Morita, une psychiatre qui possède un don depuis sa plus jeune enfance, le frère de Kanade décide de se rendre avec sa petite amie la nuit dans le village d'Inunaki pour se faire peur, en se rendant dans le village ils vont déclencher la colère des esprits.
Pour son retour derrière la caméra, Takashi Shimizu s'est entouré d'un casting impeccable et impliqué, on retrouve Ayaka Miyoshi ("Inuyashiki"...) Ryota Bando ("Silent Rain"...), Tsuyoshi Furukawa ("Brother's Friend"...) ou encore Takamasa Suga ("Dead ball"...).
Takashi Shimizu ne livre pas ici un énième film insipide, on sent qu'il a la volonté de montrer aux spectateurs un film hommage aux films d'horreurs japonais tout en dénonçant les dérives de se même cinéma, cinéma qui à des fins financières a produit des suites et remakes sans âmes même si lui même a réaliser six film sur un unique personnages, c'est peut être pour cette raison qu'il a prit conscience que faire sans cesse la même chose ne mène nulle part.
On sent ici son dégout et sa dénonciation du capitalisme à outrance, dans le film l'aspect financier fait partie intégrante de l'histoire, il bouscule les codes du genre, codes dont il est en partie à l'origine, pour mieux les utiliser à des fins beaucoup plus profonde.
Le seul réel défaut qu'on pourrait reprocher au film c'est sont côté très fouillis, énormément d’éléments sont traités, Shimizu veut en montrer beaucoup, une générosité qui peut en perdre certain surtout que le film est extrêmement rythmé.
Ce film est une réelle bonne surprise, on sent l'amour du réalisateur nippon pour le genre et le cinéma, ici l'atmosphère est pesante à souhait et la photographie sublime des décors soignés, c'est pour cela qu'on lui pardonne l’opulence scénaristique qui pour certain provoquera une overdose.
Inunaki : Le Village Oublié n'est pas sans défaut mais reste un film solide qui divertira les amateurs du genre et autres cinéphiles grâce à sa mise en scène maitrisée,un casting solide et des scènes efficaces.