De Marc Fitoussi. Avec Karin Viard, Benjamin Biolay
Chronique : Thriller psychologique dans le milieu très fermé de notables français expatriés à Vienne, Les Apparences joue jusqu’à l’excès de la méchanceté et des mesquineries de ce petit groupe de bourgeois privilégiés.
Ils sont outrageusement détestables, ce qui modère l’efficacité de la critique sociale, néanmoins acerbe et incisive. L’hypocrisie règne sur ce monde clos et toutes les bassesses sont permises pour sauver les apparences.
Le principal intérêt du film réside dans la peinture très réussie du couple au cœur de l’intrigue, deux personnages épais, ambigües, dont la dynamique repose sur le contraste entres les habitudes et les non-dits. En associant Viard et Biolay, Fitoussi crée un vrai couple de cinéma, très complémentaire et assez fascinant.
Dommage que le scénario ne soit pas vraiment à la hauteur, plombé par trop d’incohérences et de ressorts peu crédibles qui affaiblissent le thriller vers lequel le film va tendre. La faiblesse des rôles secondaires (la maitresse, l’amant), n’aident pas.
Les Apparences est certes accrocheur, mais s’avère un peu bancal. Il parvient à installer une atmosphère singulière bien à lui, mais souffre de trop de faiblesse dans son récit pour être totalement convaincant.
Synopsis : Vienne, ses palais impériaux, son Danube bleu et… sa microscopique communauté française. Jeune couple en vue, Ève et Henri, parents d’un petit Malo, ont tout pour être heureux. Lui est le chef d’orchestre de l’Opéra, elle travaille à l’Institut français. Une vie apparemment sans fausse note, jusqu’au jour où Henri succombe au charme de l’institutrice de leur fils.