Antoinette dans les Cévennes

Antoinette dans les CévennesEtats d'ânes

Le titre, l’affiche et le pitch étaient peu engageants ; mais se retrouver dans la « Sélection Cannes 2020 » laissait présager plus qu’une énième comédie romantique plan plan en mode road movie. Et dès le premier plan et sur toute la première séquence, on comprend vite que la substance est loin d’être insipide ; déjà les premiers éclats de rire surgissent.

Antoinette est une institutrice amante du père d’une de ses élèves. Marié, il part dès le début des grandes vacances avec femme et enfant sur le chemin de Stevenson et plante Antoinette seule sur Paris. Amoureuse, elle décide de faire le même périple mais avec un âne espérant croiser le chemin de son amoureux. Ce voyage avec un âne (nommé Patrick, il est le rôle masculin principal !!!), clin d’œil au voyage de Stevenson, sera l’occasion de rencontres pour la jeune femme mais aussi, comme toutes ces randonnées au long cours, d’introspection.

Carolin Vignal s’appuie sur un scénario linéaire, limpide, succinct mais très malin ; et surtout sur une comédienne de tous les plans au potentiel comique hors norme ; rare dans le cinéma français. Laure Calamy éclabousse l’écran de son talent au fil des scènes cocasses ; radieuse, naïve, émotive, sa douce fantaisie et son auto dérision sont le reflet d’une richesse de jeu incroyable.

Un film sans prétention, drôle, frais et léger qui déjoue tous mes pronostics ; happé par l’intelligence et la drôlerie de cette comédie haut de gamme.

Sorti en 2020

Ma note: 16/20