Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Une baraque à tout casser » de Richard Benjamin.
« On est à New York et il faut des mois pour trouver à se loger. Même quand on est riche ! Et nous, nous sommes fauchés ! »
Ne trouvant pas d’appartement où fonder leur nid, Walter et Anna, un jeune couple new-yorkais, décide de s'installer à la campagne dans une maison qui va s'avérer ruineuse après une série de catastrophes. Mais bien décidés à s'y installer, ils vont tenter par tous les moyens de remettre leur coûteux achat en état...
« Nous habitons un gruyère avec une porte »
Ancien jeune premier qui brilla au début des années 70, le temps d’une éphémère carrière de comédien principalement orientée vers un cinéma gentiment contestataire (« Goodbye Columbus », « Catch-22 », « Les invitations dangereuses », « Mondwest »), Richard Benjamin passe finalement derrière la caméra et s’impose au début des années 80 comme l’une des références de la comédie populaire américaine. Outre le succès de sa comédie fantastico-romantique « J’ai épousé une extra-terrestre » (1988, avec Dan Akroyd et Kim Basinger), ou lui doit aussi l’attachant « Où est passée mon idole ? » (1982, avec Peter O’Toole), la chronique féminine « Les deux sirènes » (1991, avec Cher), et quelques films plus volontiers testostéronés, comme « Haut les flingues ! » (1984), marquant la rencontre des icônes Clint Eastwood et Burt Reynolds, ou encore « Little Nikita » avec River Phoenix et Sidney Poitier.
« Si les fondations sont bonnes tout le reste peut être réparé ! »
En 1986, il entreprend de réaliser un remake du film « Un million clé en main », réalisé quarante ans plus tôt par H. O. Potter avec Cary Grant et Myrna Loy comme têtes d’affiche. Ce sera « Une baraque à tout casser », comédie très ancrée dans son époque dans laquelle un jeune couple croit trouver son bonheur en achetant une grande et vieille maison dans la verdoyante banlieue lointaine de la Grosse pomme. Mais l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs et, sous ses allures pimpantes, celle-ci se révèlera finalement être une ruine. Renouant avec la tradition américaine du slapstick, le film est ainsi construit comme un engrenage infernal de malchances et de destructions auquel rien ne semblera pouvoir résister (sinon le couple lui-même) : d’une simple marche d’escalier cassée à réparer, les catastrophes s’enchaineront crescendo (malfaçons, électricité et plomberie pourries…) jusqu’à menacer la maison de s’écrouler sur-même. Cette dynamique ira de pair avec celle des artisans aux pratiques et logiques douteuses qui se succèderont sur le chantier, donnant lieu à un formidable bordel. Si « Une baraque à tout casser » se révèle surprenant de par son humour un peu désuet, force est de constater qu’on rigole souvent devant les péripéties de ses deux sympathiques héros. Richard Benjamin signe là une comédie à l’ancienne en forme de parabole sur le couple plutôt mignonnette, à défaut d’être vraiment irrésistible, et qui confirmera un peu plus l’ascension de Tom Hanks comme nouvelle icône de la comédie américaine (après « Splash », « Le palace en délire » et « L’homme à la chaussure rouge », et avant « Dragnet » et « Big »).
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Le blu-ray : Le film est présenté en version restaurée dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un Making of d’époque, de « On casse la baraque ! » : document d’Erwan Le Gac et Julien Comelli, de Bandes-annonces et d’une Galerie photos.
Edité par Elephant Films, « Une baraque à tout casser » est disponible en édition combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD seul depuis le 25 février 2020.
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