Quatre profs souffrent d’une vie qui ne leur apportent plus guère de joie et de contentement. Ils sont dans ce que le langage populaire appelle la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine ; en fait au moment où la lassitude a pris le dessus sur l’élan de vie de l’adolescence ou de la vie de jeune adulte. Pour tenter de sortir de l’ornière, ils décident d’appliquer la théorie d’un psychologue norvégien avançant que l’être humain a une dette de 0,5g/l d’alcool dans le sang. Avec une discours pseudo scientifique, ils décident de maintenir ce niveau d’alcool dans leur organisme pour aller mieux jusqu’aux dérapages plus ou moins contrôlés de leur consommation.

Thomas Vinterberg, au-delà de faire l’éloge de la biture, pointe l’inaptitude au bonheur de nombre de gens dont on dit qu’ils ont tout pour être heureux. Et il traite le sujet à la manière de la fable avec un quatuor de comédiens prêt à jouer le jeu avec conviction avec en tête de gondole Mads Mikkelsen. Trouver un sens à sa vie dans nos sociétés où tout est pourtant accessible pour les plus aisés est un paradoxe et pourtant si fréquent. L’alcool est un prétexte mais devient malgré tout très vite le cœur du film pour un traitement très scolaire des effets de sa consommation sous forme d’une dissertation thèse/ anti thèse / synthèse. On fait trop vite le tour du sujet, reste quelques fulgurances tragi comiques de Vinterberg car il reste un metteur en scène de grand talent.

Trop vite sans grand intérêt pour un film que l’on aurait aimé plus transgressif mais qui se révèle très polissé. Dommage.

Sorti en 2020

Ma note: 12/20