© 1993 - Twentieth Century-Fox Film Corporation
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#106. Soleil Levant de Philip Kaufman (1993)
Sean Connery, un amour de cinéma
Sean Connery nous a quittés et pour beaucoup, et à juste titre, nous allons retenir son rôle emblématique de l’agent 007 durant six films officiels et un officieux.
Mais Sean Connery c’était aussi Zed dans Zardoz, Ramirez dans Highlander Richard Cœur de Lion dans Robin des Bois, Le Roi Arthur dans Lancelot, Guillaume de Baskerville dans Au nom de la Rose, Le Père d’Indiana Jones dans La Dernière Croisade et John Connor dans Soleil Levant.
C’est d’ailleurs de ce film dont je vais vous parler. Je l’ai découvert lors de la grande époque du Ciné Dimanche sur TF1. Bien évidemment, étant trop petit pour veiller jusqu’à vingt-trois heures, j’ai été dans l’obligation de l’enregistrer et j’ai attendu sagement le mercredi pour le regarder.
D’ailleurs, c’était mon grand plaisir de m’imaginer le film durant deux jours et de me lever à sept heures du matin le mercredi pour le regarder. D’autant plus quand le film n’était pas pour mon âge et que j’avais l’autorisation de le regarder.
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Soleil Levant : Un Buddy Movie hypnotisant
Bon, cessons de parler de ma vie et passons aux choses sérieuses. Soleil Levant est un excellent buddy movie réalisé par un grand monsieur du cinéma, Philip Kauffman (L’étoffe des héros) et qui a été accessoirement co-scénariste d’Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche Perdue. Le long-métrage est adapté du roman de Michael Crichton, qui d’ailleurs, quittera la production quand il apprendra que l’un de nos héros va devenir afro-américain. En effet, ce n’était pas la fête au village quand on a proposé le rôle à Wesley Snipes, de plus son personnage a dû changer de prénom durant l’écriture du scénario, en passant de John Smith à Webster Smith.
Soleil Levant c’est l’histoire de deux policiers, dont un vétéran féru de culture japonaise, qui vont mener l'enquête sur un crime commis dans le milieu nippon de Los Angeles.
Et une chose est certaine, c’est que le film fonctionne à fond car il est à la fois rythmé grâce à un Wesley Snipes au top de sa forme et posé notamment via une réalisation plutôt calme mais maîtrisée et un Sean Connery apaisant. De plus, on assiste à un équilibre parfait entre les deux comédiens et une belle alchimie qui se ressent à l’écran.
Puis bon, Soleil Levant c’est un casting cinq étoiles composé de Ray Wise (Robocop), Tia Carrere (Wayne’s World), Cary-Hiroyuki Tagawa (Dans les Griffes du Dragon Rouge) et Harvey Keitel (Bad Lieutenant). C’est aussi un film qui est assez violent pour l’époque et qui se situe entre le polar sombre et le film d’action, un peu comme le Black Rain de Ridley Scott. Bien que ce dernier soit un peu plus punchy que Soleil Levant. On regrettera seulement une fin un poil téléphonée et qui s’avéra être différente de celle du roman.
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Un Buddy Movie rentable
Résultat des courses, le long-métrage sera un succès au Box-Office en rapportant un peu plus de 100 millions de dollars dans le monde entier et permettra à Sean Connery de continuer son come-back après l’excellent A la poursuite d’Octobre Rouge et confirmera le statut d’actionner bankable pour Wesley Snipes, après le succès de Passager 57.
Jason