© 1932 Universal Pictures Company, Inc
Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's ; mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !
#45. La Momie de Karl Freund (1932)
Et Universal créa La Momie
En effet, à l’époque, je pensais que La Momie de Stephen Sommers était un film original. Bon, j’avais neuf ans et ayant été marqué par ce dernier ça me paraissait logique qu’il ne soit pas un simple reboot. Cependant, en Mai 2004, Universal Pictures a sorti en DVD sa collection Universal Monsters. La série allait du Dracula avec Bela Lugosi au Frankenstein avec Boris Karloff, en passant par L’Homme Invisible et La Momie. C’est à ce moment que je suis tombé amoureux de cette collection, et que ma curiosité s’est éveillée. Il faudra malheureusement attendre près de dix ans pour que je craque sur le coffret collector qui regroupe les plus célèbres films de la saga. C’est alors que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure en me projetant jour après jour les longs-métrages. Honnêtement, je les ai tous appréciés, mais La Momie reste pour ma part le plus terrifiant.
© 1932 Universal Pictures Company, Inc
Une leçon d’histoire
L’aventure a débuté en 1932 et continue à faire le bonheur du studio Universal. Jouant sur la peur puis sur le code de l’humour, la saga cinématographique a eu de nombreuses suites, remake et spin-off avant de s’offrir une nouvelle jeunesse avec le reboot mettant en scène Tom Cruise. Effectivement, Draculaet Frankenstein ayant amassé des millions de dollars au box-office, Universal Studio a décidé de mettre en place un nouveau monstre. C’est donc, au tour deLa Momie d’avoir son propre film. Le but étant de compléter la franchise avec une créature aussi effrayante que celle de Dracula. Tout part des fouilles en 1922, concernant le tombeau de Toutankhamon et les légendes de malédiction qui s’ensuivent. Le public est terrifié par cette histoire et va mordre à l’hameçon. Soucieux de son succès et ne voulant pas anéantir la saga qu’ils venaient de créer, les patrons d’Universal décidèrent de s’appuyer sur un casting familier du public et sur un réalisateur talentueux. De ce fait, pour incarner la fameuse Momie, ils vont choisir un acteur emblématique de cette époque, qui n’est autre que Boris Karloff. Popularisé grâce à son rôle de la créature de Frankenstein, ce géant au visage cadavérique, va en faire frissonner plus d’un en se glissant dans la peau d’Imhotep. Une expérience qui va s’avérer être très difficile pour lui, car il subira de nombreuses heures de maquillage. Le comble est qu’il n’apparaît véritablement embaumé que dans très peu de scènes. Côté réalisation, Universal Pictures va porter son choix sur Karl Freund. Un réalisateur ayant imposé sa patte aux côtés de Tod Browning dans le Dracula de 1931. Ce dernier met en place la terreur, le suspense et capte parfaitement les expressions des personnages. En fait, lorsque l’on voit cette première version du long-métrage, on se dit qu’il existe désormais très peu de réalisateurs qui arrivent à nous faire ressentir ce genre d’émotions. Surtout que dans cette adaptation, il n’y a pas beaucoup d’effets spéciaux et les décors sont assez limités car tout se déroule dans les studios d’Universal. Toutefois, il faut avouer que la présence de Karloff est impressionnante. Ce comédien en impose et vous glace le sang juste par son regard. Par ailleurs, ce dernier est intensifié par la caméra de Freund qui le rend encore plus terrifiant.
© 1932 Universal Pictures Company, Inc
Un film effrayant et proche de la perfection
Le long-métrage est terriblement effrayant, grâce à son ambiance et à son comédien principal. Et par rapport à Dracula, lorsqu’on le revoit quelques années plus tard, on ne tombe pas dans la parodie. Enfin, c’est l’un des rares films de la saga, avec Frankenstein et L’Homme Invisible, qui soit aussi proche de la perfection.
Jason