Ce film siglé Netflix avait été annoncé d'emblée comme le premier d'une série, en V.O. "The Christmas Chronicles", est évidemment dans la veine des films de Noël particulièrement apprécié outre-Atlantique que ce soit au cinéma ou à la télévision. Notons qu'à la production on retrouve un certain Chris Columbus qui a également abordé ce genre et auquel on doit des films comme "Maman j'ai Râté l'Avion" (1990) ou encore "Madame Doubtfire" (1993). En co-producteur on trouve aussi David Guggenheim, qui a collaboré au scénario ce qui est assez étonnant puisqu'il a auparavant surtout écrit pour des purs films d'actions dont "Sécurité Rapprochée" (2012) de Daniel Espinosa et (2013) de Simon West. Mais on doit surtout l'histoire au scénariste Matt Lieberman auquel on doit l'histoire de "Dolittle 4" (2007) de Craig Shapiro et "Playing with Fire" (2019) de Andy Fickman mais aussi et surtout des films d'animation "La Famille Adams" (2019) de Conrad Vernon et Greg Tiernan et récemment de "Scooby !" (2020) de Tony Cervone, ce dernier étant également produit par Chris Columbus. La réalisation est confiée à Clay Kaytis, qui a débuté comme animateur notamment sur "Volt Star malgré Lui" (2009) et sur tout "Raiponce" (2010) tous deux co-réalisé par Byron Howard, avant de réaliser son premier long avec le très bon "Angry Birds - le Film" (2016)... Alors que leur famille a toujours été très croyante quant à la magie de Noël, les Pierce abordent les fêtes avec plus de mélancolie car c'est le premier sans leur père qui est mort en mission. Pour ne pas arranger les choses, les frère et soeur Teddy et Kate ne s'entendent plus et leur mère Claire doit travailler le soir du réveillon. Malgré tout, Teddy et Kate décide de mettre en place un piège afin de pouvoir filmer le Père Noël mais alors que leur plan fonctionne plutôt bien ils vont malencontreusement mettre en danger la mission du Père Noël qui se retrouve pris par le temps...
Les deux enfants sont respectivement joués par la jeune Darby Camp vue auparavant dans "Benji" (2018) de Brandon Camp (son papa), et par Judah Lewis remarqué dans "Demolition" (2015) de Jean-Marc Vallée et vu récemment dans (2020) de Adam Randall. Leur mère est interprétée par Kimberly Williams qui a été révélé par le dyptique "Le Père de la Mariée" (1991-1995) de Matthaw Warchus et qui joue désormais surtout à la télévision. Le Père Noël est incarné par Kurt Russell qui s'adoucit donc après l'avoir vu dans "Fast and Furious 8" (2017) de F. Gary Gray et "Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2" (2017) de James Gunn. Et citons deux petits rôles loin d'être anodins, la Mère Noël incarnée par une certaine Goldie Hawn, actrice et conjointe à la ville de Kurt Russell, puis le père défunt de la famille Pierce joué par Oliver Hudson qui n'est autre que le fils de Goldie Hawn d'une précédent mariage et donc soeur de l'actrice Kate Hudson. Dans des rôles secondaires de policiers enfon, citons Martin Roach aperçu dans "Highwaymen" (2004) de Robert Harmon et "La Forme de l'Eau" (2017) de Guillermo Del Toro, puis Lamorne Morris surtout conu pour la série TV "New Girl" (2012-2018) et aperçu dans (2019) de Danny Boyle... Qui dit conte de Noël dit cahier des charges à l'instar de chez Disney, les fées en moins. Tous les ingrédients d'un Noël réussit a donc sa place d'abord et avant tout dans les décors avec guirlandes, sapins, cadeaux, luminaires... etc... Rien de bien neuf donc malgré que les décors soient franchement magnifique et la féérie bien au rendez-vous si vous avez un temps soit peu d'imagination et d'esprit de Noël, sinon passez votre chemin ! Le scénario prend par contre l'écueil trop récurrent de la famille en déprime (séparation, divorce, maladie ou deuil quasi obligatoire) ce qui force évidemment le mélo et l'empathie même si c'est un peu facile de pardonner la délinquance ainsi (qui rajoute encore et encore dans la dramaturgie). Par là même de début est un peu long dans la mise en place des personnages et on s'impatiente de l'arrivée de celui qu'on attend tous.
Sur ce point, l'arrivée du bonhomme rouge est une réussite, magique forcément et en prime un Père Noël qui casse un peu les codes avec un style un chouïa plus moderne (tenue en cuir et non en laine, pas de gimmicks spécial Papa Noël...). Kurt Russell est parfait et semble s'amuser comme un gosse à endosser le célèbre costume. On ne doute d'ailleurs pas que l'acteur a dû suggérer quelques idées, on pense notamment et surtout au passage musical spécial rock où le Père Noël reprend la chanson "Santa Claus is Back in Town" du King Elvis Presley qui renvoie direct au téléfilm "Le Roman d'Elvis" (1979) de John Carpenter avec Kurt Russell en Elvis Presley ; précisons qu'ensuite l'acteur deviendra un acteur fétiche de John Carpenter avec 4 films ensemble. On souffle d'ennui sur certains passages comme celui bien lourd où les enfants font une pause "religieuse", séquence émotion logique et obligatoire vu le malheur qui a touché la famille mais si attendue et intégrée si maladroitement qu'on s'agace en espérant que ça passe vite. Mais heureusement le film en manque pas d'idées où comment expliquer aux enfants le système magique qui permet au Père Noël de distribuer autant de cadeaux en si peu de temps ?! Mais aussi un excellente dose d'humour qui va du Papa Noël rocker à son armée de "lutin-gremlins". La partie "émotion familiale" offre tout un pan de scénario éculé, lourd qui plombe clairement le rythme. Mais avouons que Kurt Russell assure et peut être admis largement au Panthéon des meilleurs Père Noël du Septième Art (à défaut du film !). Le film offre assez de séquences drôles et fun pour combler les enfants, et même les grands qui ont pu garder un minimum leur âme d'enfant. Une comédie familiale idéale pour les fêtes. Un bon moment.h
Pour info bonus, Note de mon fils de 11 ans :