Suite annoncée et attendue de "Les Chroniques de Noël" (2018) de Clay Kaytis qui avait reçu plutôt un accueil chaleureux mérité. Sans qu'on sache pourquoi, cette suite se fait sans le réalisateur du premier et avec un scénariste en moins. C'est le producteur du premier, Chris Columbus, connu pour ses comédies qu'il a réalisé comme "Maman j'ai Râté l'Avion" (1990) ou encore "Madame Doubtfire" (1993) et pour ceux qu'il a écrit comme (1984) de Joe Dante et "Les Goonies" (1985) de Richard Donner. Le cinéaste prend donc les choses en mains puisqu'il prend les casquettes de producteur-réalisateur-scénariste sur cette suite en collaboration avec le co-scénariste Matt Lieberman qui avait déjà signé des films comme "Playing with Fire" (2019) de Andy Fickman et les films d'animation "La Famille Adams" (2019) de Conrad Vernon et Greg Tiernan... Deux ans ont passé depuis les aventures de Katy et Teddy avec le Père Noël. Aujourd'hui, leur maman s'est remis en couple et si Teddy accepte bien la situation Katy la refuse car elle a peur que sa mère oublie son père. Alors qu'ils sont en vacances au Mexique avec le nouveau compagnon et son jeune fils hypocondriaque, Katy décide de fuguer pour retourner chez elle où elle rêve d'un Noël traditionnel et pas en bord de plage tropical. Alors qu'elle part elle est suivie par son jeune futur "demi-frère" et ils se retrouvent tous les deux propulsés au Pôle Nord étant à leur insu l'opportunité d'un ancien elfe rebelle de se venger du Père Noël...
Au casting on retrouve les rôles principaix du premier opus avec les deux enfants joués par la jeune Darby Camp vue dans "Benji" (2018) de Brandon Camp (son papa), et par Judah Lewis vu récemment dans (2020) de Adam Randall. Leur mère est toujours interprétée par Kimberly Williams vue entre autres dans "Simpatico" (1999) de Matthaw Warchus et "Alvin et les Chipmunks : à Fond la Caisse" (2015) de Walt Becker. Dans la le costume du Père Noël on retrouve l'excellent Kurt Russell auprès de Mère Noël incarnée par Goldie Hawn (conjointe de Russell à la ville depuis 1983) qui a pour cette suite un rôle plus étoffé. Le nouveau conjoint est joué par Tyrese Gibson, acteur de second plan récurrent de la saga "Fast and Furious" retrouvent ainsi Kurt Russell après "Fast and Furious 7" (2015) de James Wan et "Fast and Furious 8" (2017) de F. Gary Gray, tandis que son fils est joué par Jazhir Bruno héros du récent "Sacrées Sorcières" (2020) de Robert Zemeckis. Le méchant rebelle du Pôle Nord est interprété par Julian Dennison remarqué dans un rôle important dans (2018) de David Leitch. Dans de petits rôles on peut citer Patrick Gallagher remarqué en Attila dans la saga "La Nuit au Musée" (2006-2014) de Shawn Levy, puis la chanteuse Darlene Love dont le plus grand tube date de 1963 et s'avère être une chanson de Noël, "Christmas (Baby Please Come Home)", que l'on peut entendre notamment dans les films "Maman, J'ai encore Râté l'Avion" (1992) de Columbus et "Love Actually" (2003) de Richard Curtis...
Après un premier opus étonnament réussi (pour un film de Noël !) on pouvait espérer au moins aussi bien avec Chris Columbus aux commandes mais dès les premières minutes il y a un gros soucis de casting qui gêne le visuel et la crédibilité. D'abord Tyrese Gibson qui semble bien mal à l'aise façon éléphant dans un magasin de procelaine, puis ensuite le méchant Belsnickel incarné par un acteur au charisme inexistant qui n'amène assurément qu'à l'antipathie. La bonne idée est d'avoir carrément changé de point de vue pour nous emmener au Pôle Nord avec une Kate ado encore fragile émotionnellement. Malheureusement toutes les scènes sont d'un ton moralisateur extrêmement lourd et peu subtil ce qui est peu à même de nous séduire. De l'elfe trop méchant qui devient un humain au gosse qui trouve le courage via l'effet placebo en passant par cette incohérence de goût entre le "Chat de Noël" et le traîneau de "chiens mutants", jusqu'à cette fin si mièvre que ça en est vomitif. Outre le casting, on notera la déception aussi concernant deux personnages, Terry/Lewis, le grand frère qui disparaît presque du récit, et surtout la Mère Noël qui n'est rien d'autre qu'une bonne ménagère (?!), un comble en cette période et surtout bien peu cohérente avec son époux rock'n roll ! Père Noël/Russell demeure l'atout essentiel de cette nouvelle aventure avec une nouvelle séquence musicale, un peu moins folle mais qui donne une valeur ajoutée à cette suite insipide. Dommage...
Pour info bonus, Note de mon fils de 11 ans :