Un jeune toxico rejoint une communauté religieuse isolée dans la montagne pour débuter son sevrage. Entouré d’autres jeunes en cours de désintox, il va se reconstruire autour de la prière, d’une vie ritualisée, de la fraternité ; et loin de toute tentation.
Cédric Khan, agnostique, évite habilement le piège du film pro clérical en restant toujours à bonne distance des protagonistes et de ces longs moments de recueillements et de prière. Aucun angélisme religieux, c’était la méfiance qu’un tel sujet pouvait suggérer. De fait, le repli sur soi même via la foi n’est qu’un prétexte pour traiter de manière naturaliste des questions sociales et le besoin de fraternité de l’humain pour chasser ses démons. Ce film est donc plus social que métaphysique ; et tant mieux pour l’intérêt du sujet. Khan adopte une mise en scène dépouillée, minimaliste pour rester le plus factuel possible. Cette mise en scène froide alliée à une histoire assez convenue et manquant d’ambiguïté ; au-delà de maintenir ce film loin de tout prosélytisme, il ne fera qu’une production assez plate et peu originale. On regarde sans déplaisir car le tout est réussi, mais sans envolée, un bon film, sans plus.
Sorti en 2018
Ma note: 12/20