Après le réalisateur coréen Kim Ki-Duk on apprend la mort de l'actrice Caroline Cellier survenue ce 15 décembre 2020 à l'âge de 75 ans.
Née en 1945 à Montpellier, Monique Cellier est la fille d'un garagiste qui se passionne très tôt pour le théâtre et le cinéma. Une passion qui la mène naturellement à s'inscrire au cours d'Art Dramatique de René Simon en 1963.
Elle débute aussitôt sur les planches avec "On ne peut Jamais Dire" (1963) d'après George Bernard Shaw avant d'apparaître pour la première fois à la télévision dans le téléfilm "Une Fille dans la Mintagne" (1964) de Roger Leenhardt.
Elle tourne ensuite son premier long métrage de cinéma avec "La Tête du Client" (1965) de Jacques Poitrenaud avec des partenaires qui se nomment Francis Blanche, Michel Serrault et surtout Jean Poiret dont elle tombe amoureuse. Mais le cinéma n'est pas une priorité et continue très régulièrement à jouer mais essentiellement pour le théâtre et la télévision.
Il faut attendre quelques années avant de la voir une seconde fois sur grand écran dans "La Vie, l'Amour, la Mort" (1968) de Claude Lelouch avant d'enchaîner avec "Quand la Bête Meure" (1969 - ci-dessous) de Claude Chabrol.
Dès lors, l'actrice connue désormais comme Caroline Cellier, alterne régulièrement entre le théâtre, la télévision et le cinéma de façon plutôt équitable.
Au cinéma elle tourne coup sur coup "Les Aveux les plus Doux" (1972) et "L'Emmerdeur" (1973 - ci-dessous) tous deux de Edouard Molinaro, elle retrouve Lelouch pour "Mariage" (1974) et joue entre autre dans "Les Fougères Bleues" (1977) de Françoise Sagan.
Mais c'est lors des années 1980 que l'actrice va connaître une vraie reconnaissance et une carrière à son apogée, autant qualitativement que quantitativement.Elle est l'épouse de Patrick Dewaere dans "Mille Milliards de Dollars" (1981) de Henri Verneuil, joue d'abord dans "Femmes de Personne" (1983) de Christopher Frank avant de retrouver le cinéaste pour le succès "L'Année des Méduses" (1984 - ci-dessous) avec Bernard Giraudeau et Valérie Kaprisky qui lui vaut d'être lauréate du César du meilleur second rôle féminin.
Elle joue aux côté de son conjoint Jean Poiret dans "Poulet au Vinaigre" (1984) de Claude Chabrol, puis enchaîne pas moins de quatre films en quelques mois avec "Poker " (1987 - ci-dessous) de Catherine Corsini, "Grand Guignol" (1987) de Jean Marboeuf, "Charlie Dingo" (1987) de Gilles Béhat, "Vent de Panique" (1987) de Bernard Stora.
Après son rôle de prostituée dans "La Contre-Allée" (1991) de Isabel Sebastian elle joue pour son mari Jean Poiret dans "Le Zèbre" (1992 - ci-dessous) qui va s'avérer être le dernier film de l'artiste.
Elle joue en costume dans "Farinelli" (1994) de Gérard Corbiau, elle est victime d'un mari violent dans "Délit Mineur" (1994) de Francis Girod, retrouve Lelouch dans "Hommes, Femmes, Mode d'Emploi" (1996), une mère ruinée dans "L'Elève" (1996) de Olivier Schatzky, joue la comédie dans "Didier" (1997) de et avec Alain Chabat suivi de "le Plaisir (et ses petits tracas)" (1997 - ci-dessous) de Nicolas Boukhrief.
Elle joue pour la dernière fois sur les planches dans "L'Eventail de Lady Windermere" (2003) d'après Oscar Wilde, avant de poursuivre dans le genre de la comédie avec les films "Jean-Philippe" (2005) de Laurent Tuel et "Fragile(s)" (2007) de Martin Valente.
Elle tourne son dernier long métrage avec "Thelma, Louise et Chantal" (2010) de Benoît Pétré aux côtés de Jane Birkin et Catherine Jacob, avant de jouer dans ce qui demeure son dernier rôle, dans le téléfilm "Le Grand Restaurant II" (2011) de Gérard Pillicino.
Caroline Cellier aura vécu avec Jean Poiret de 1965 à sa mort en 1992, se mariant sur le tard en 1989. Le couple a eu un fils en 1978, Nicolas qui est devenu scénariste.
Caroline Cellier n'aura pas arrêté de jouer de 1963 à 2010, que ce soit sur les planches ou sur les écrans, lumineuse et discrète.L'actrice est parti rejoindre son compagnon de vie Jean Poiret ce mardi 15 décembre 2020 à l'âge de 75 ans.