Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Les voisins » de John G. Avildsen.
« Les gentillesses ça peut attendre... N’en fait pas trop non plus »
Earl Keese est un américain moyen, vivant une existence paisible avec sa femme Enid et sa fille Elaine. La vie semble se dérouler comme sur des rails dans cette calme banlieue de la classe moyenne. Mais tout cela change, quand Vic et Ramona Zeck viennent s’installer dans la maison d’à côté…
« Je ne suis pas né avec ta main dans ma minette ! »
Pour le grand public - et surtout pour les fans du cinéma de genre des années 70 et 80 - le nom de John G. Avildsen reste associé à deux grandes sagas d’action populaires, à savoir « Rocky » (dont il réalisa les premier et cinquième épisodes, 1976 et 1990) et « Karaté kid » (1984, 1986 et 1989). De quoi en oublier que cet ancien monteur, devenu réalisateur sur le tard, fut aussi l’auteur de drames plus intimistes comme « Joe c’est aussi l’Amérique » (1970), « Sauvez le tigre » en (1972) ou encore « La puissance de l’ange » en (1992). Mais au milieu d’une filmographie aux thèmes assez peu légers, Avildsen fut aussi réalisateur d’une poignée de comédies, comme « Happy new year » en 1987 et surtout « Les voisins » en 1981. Film de commande, ce dernier est l’occasion de réunir le tandem John Belushi - Dan Aykroyd, deux ans après le triomphe de leur comédie musicale « The Blues Brothers » (John Landis, 1980).
« Y’a pas de doute, il va falloir qu’on déménage ! »
Des retrouvailles marquées par un changement radical de décors. Exit en effet l’effervescence de la ville et de la scène rock. Place ici à une banlieue pavillonnaire aussi perdue que lugubre, dans laquelle un couple terne et sans histoire sera amené à faire la connaissance de ses nouveaux et exubérants voisins. Mais bien décidé à se débarrasser de ces hôtes facétieux et envahissant, le héros se retrouvera entrainé dans une spirale de quiproquos et de catastrophes. Avec son humour tantôt burlesque, tantôt potache, « Les voisins » semblait avoir tout pour être un joyeux et hilarant divertissement. Malheureusement, le film ne parvient jamais vraiment à être à la hauteur de nos attentes et pour tout dire, on peine un peu à accrocher à l’ensemble. En cause notamment, le manque de véritables enjeux du scénario et des personnages mal dégrossis dont la loufoquerie poussée à l’extrême vire parfois à la beauferie (surtout le personnage de Dan Aykroyd, qui pour une fois endosse le personnage de l’excité habituellement dévolu à son comparse Belushi). A n’en point douter, les inconditionnels de l’humour made in « National Lampoon » y trouveront leur compte. Les autres prendront ces « Voisins » pour ce qu’il est, à savoir une grosse farce assumée. Et regarderont ce film avec une pointe de nostalgie puisqu’il s’agit de la dernière apparition au cinéma du regretté John Belushi, décédé accidentellement peu de temps après la fin du tournage.
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Le blu-ray : Le film est présenté dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de « Les Envahisseurs » : document de Julien Comelli et Erwan Le Gac, d’une Galerie photos et de Bandes-annonces.
Édité par Éléphant Films, « Les voisins » est disponible en DVD ainsi qu’en combo blu-ray + DVD depuis le 25 février 2020.
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