NOW APOCALYPSE S01 (Starzplay) – 13,5/20
Cinéaste fasciné par la jeunesse américaine, Gregg Araki passe au format sériel avec Now Apocalypse. Comme souvent (à l’exception peut-être du sérieux et bouleversant Mysterious Sky), c’est foutraque et réjouissant, sexy et irrévérencieux. Now Apocalypse est même très, très sexy.
Araki restitue comme personne les états d’âmes d’un jeunesse oisive et peu concernée par les problèmes matériels, qui passe le temps à glander, passer des castings et à baiser. Avec son fil rouge fantastique, provocateur et très WTF, Now Apocalypse se rapproche un peu de Kaboom. Malheureusement, l’intrigue reste très superficielle et le dernier épisode raté tend à prouver qu’Araki se moque un peu de résoudre les arcs narratifs introduits auparavant. En revanche ses personnages sont touchants et attachants et les acteurs qui les interprètent ont autre chose à offrir que leur jolie plastique (autre constante dans la filmo d’Araki). Pour peu qu’on rentre dans leur jeu, les délires bordelo-oniriques de Now Apocalypse se révèlent fun et hautement divertissants.
DES (Mini-série Starzplay) – 14/20
Inspiré d’un fait divers sordide (l’arrestation d’un serial killer ayant séquestré et tué pendant des années de jeunes garçons sans éveiller le moindre soupçon), Des vaut surtout le coup d’œil pour l’interprétation glaçante et ambigüe de David Tennant. Contrairement aux canons du genre, la question n’est pas de savoir qui a commis les crimes, mais pourquoi. Toute la série repose sur la personnalité du tueur, la manière dont il joue avec la police en feignant de coopérer et dont il se sert de son biographe pour brouiller les pistes. Si bien qu’on ne sait pas vraiment s’il est fou ou diablement intelligent (au sens propre). La série, courte (3 épisodes), se déroule en 2 parties, la première se focalise sur la recherche des victimes, sous forme d’enquête/interrogatoire qui rappelle par moment Mindhunter de Fincher, la seconde porte sur le procès lui-même, sans grands effets mais suffisamment terrifiante dès qu’elle se pose sur ce monstre bavard et imperturbable. Si les faits divers vous passionnent, ne passez pas à côté, d’autant plus que Des s’avère aussi être une photographie du chaos social de l’Angleterre de Thatcher du début des années 80.