[CRITIQUE] : Palmer

[CRITIQUE] : Palmer

Réalisateur : Fisher Stevens
Avec : Justin Timberlake, Ryder Allen, June Squibb, Juno Temple,...
Distributeur : Apple TV + France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min.
Synopsis :
Un ex-détenu, ancienne star de football universitaire, Eddie Palmer, se lie d'amitié avec un jeune garçon délaissé par sa mère junkie.


Critique :

Classique et dénué de toute surprise tout en étant solidement charpenté, émouvant et rythmé, #Palmer croque un beau et modeste récit rédempteur aux tendres coutures de buddy movie mélodramatique, prônant des valeurs simples mais essentielles. Justin Timberlake y est exceptionnel. pic.twitter.com/TmdO8dtmXv

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) January 29, 2021

Justin Timberlake est une star si populaire voire même omniprésente dans la culture actuelle, qu'il est peut-être un peu facile d'oublier qu'il n'est pas qu'une figure sympathique ou un chanteur talentueux, mais aussi et surtout un excellent comédien (et légitime, quoi qu'en diront certains), qui s'est payé plus d'une performance remarquable (Alpha Dog, The Social Network, Inside Llewyn Davis,...).
Absent des plateaux depuis 2017 et le manqué Wonder Wheel de Woody Allen, il nous revient en ses premières heures de 2021 du côté d'Apple TV + avec Palmer du comédien et réalisateur Fisher " Demain à la Une Forever " Stevens (Stand Up Guys), et y donne tout skmplement l'une des meilleures performances de sa carrière, dans la peau d'un ex-détenu qui retourne dans sa ville natale de Louisiane et tente de recoller les morceaux de son existence.

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Copyright Apple TV+


Soit Eddie Palmer, une ancienne star de football de lycée qui se dirigeait tout vers LSU avec une bourse importante, quand il a finalement tout jeté par la fenêtre lors d'une violente confrontation une nuit, ne lui faisant récolter qu'une longue peine de prison et la vie partiellement gâchée qui va avec.
Maintenant loin des barreaux, il rentre à la maison dans la petite ville de Sylvain en Louisiane, où tout le monde le connaît mais où presque personne n'est heureux de le revoir, bien que ses vieux potes d'écoles soient tous souriants et bières à la main à sa vue.
Il emménage avec sa grand-mère Vivian, décroche assez vite un emploi de concierge à l'école primaire locale mais fait surtout la d'un jeune garçon nommé Sam, qui vit dans la caravane à côté de la maison de Vivian mais vient vivre chez alors que sa mère toxicomane, Shelly, s'amuse encore et toujours à fréquemment disparaitre du foyer familial.
Sam est un enfant brillant, drôle et immédiatement sympathique, même si Palmer reste perplexe face à son excentricité, notamment parce qu'il aime se maquiller, porter des barrettes et adore... les princesses.
Mais contre toute attente, aucun des deux ne cherchent à changer l'autre ni à le voir tel que peuvent le voir les autres.

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Pour Sam, Palmer n'est pas un criminel indigne de fouler le moindre recoin de la ville et pour Palmer, il n'est pas question de changer Sam, il fait juste de son mieux pour l'aider et s'en occuper du mieux possible jusqu'à ce que sa mère revienne.
Avec l'aide une enseignante douce et adorable, Maggie, il offre un semblant de famille au jeune garçon, jusqu'à ce que l'inévitable arrive et que la vie s'échine à nouveau à le mettre à rude épreuve...
Cela se voit comme le nez au milieu de la figure que Palmer est de ces mélodrames où il est assez évident dès le départ, que tout finira par s'arranger pour le mieux dans le meilleur des mondes; un de ces mélos qui usent subtilement de petites manipulations émotionnelles certes lisibles mais jamais totalement dérangeantes, pour nous faire fondre et emporter un tant soit peu notre adhésion.
Mais à la différence de beaucoup de péloches du genre, l'aspect résolument sérieux du message qu'il cherche à partager, couplé à un cadre authentique et aux performances sincères de ses interprètes (Timberlake, le jeune et doué Ryder Allen - avec qui il partage une alchimie touchante - mais aussi Juno Temple, puissante en mère consternante dont on décèle douloureusement la détresse de sa dépendance), font que l'on accepte tout du long à être gentiment berner, et que le film en devient même presque une tendre et réconfortante séance familière à la simplicité jamais rebutante.

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Classique et dénué de toute surprise (ce qui n'est pas un défaut en soi, et encore moins ici) tout en étant solidement charpenté et rythmé, Palmer croque un beau récit rédempteur aux tendres coutures de buddy movie mélodramatique, prônant des valeurs simples mais essentielles (compréhension, acceptation, nécessité de rester soi-même, de se transcender pour faire le bien,...).
Un modeste petit bout de cinéma artificiel juste ce qu'il faut, dont la bonté peut vous briser le coeur, si tenté est que vous lui laissiez une toute petite chance de l'atteindre.
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Palmer