Des chasseurs d’ours, pour leurs peaux, poursuivent sans relâche une proie. Au même moment, un jeune ourson se retrouve orphelin et tente de se faire adopter par ce même gros ours mâle.
Jean Jacques Annaud en filmant ces deux ours nous offre un superbe conte animalier ; et il aura d’autres beaux films animaliers à son actif dans sa filmographie. On est en 1988, le numérique n’a pas encore cannibalisé le 7ème art. Tous les plans sont magnifiques et relèvent aussi bien souvent de la prouesse technique lorsqu’il fait cohabiter dans la même scène deux animaux antagonistes ou l’ours et l’homme. Sobre en dialogues, c’est un film qui se regarde. En mode documentaire, Annaud nous raconte une histoire à travers un montage astucieux et en fait une véritable fiction. On se prend d’affection pour ces deux plantigrades bien plus que pour le trio d’humains qui les pourchassent. Dans cette histoire de vengeance, on choisit bien vite son camp. Annaud nous présente des ours partageant de nombreux comportements communs avec notre espèce, ce qui les rend touchants et accessibles. Par contre, sans tomber dans du Disney non plus, le penchant anthropomorphiste du film peut quelquefois être excessif et dérangeant. A voir absolument en famille ; 9 millions de spectateurs avaient été le voir à sa sortie.
Sorti en 1988
Ma note: 16/20