[CRITIQUE] : Anti-Life

[CRITIQUE] : Anti-Life

Réalisateur : John Suits
Avec : Cody Kearsley, Bruce Willis, Rachel Nichols, Thomas Jane,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Science-Fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Bientôt père, un jeune mécanicien travaillant sur une navette spatiale destinée à trouver une nouvelle Terre se retrouve à déjouer une force cosmique malveillante qui a l'intention d'utiliser la navette comme arme.



Critique :

Ayant tout du pastiche fainéant et involontaire aux dialogues superficiels, #AntiLife est un B movie fauché à la lisière de la bande Z qui ne s'assume jamais, convoquant la nostalgie d'un ciné d'exploitation qu'il tue à petit feu au lieu de le faire revivre une poignée de minutes pic.twitter.com/P9erciQhcM

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 20, 2021


S'il y a bien une chose que l'on ne peut plus reprocher à la carrière de Bruce Willis, c'est son éclectisme, certes souvent motivé par son amour des billets vert, mais qui aura au moins eu le mérite de prouver que le bonhomme avait la capacité de pouvoir s'adapter à tous les genres avec une facilité aussi déconcertante que sa passion du métier est déclinante.
Car depuis quelques années, et mis à part quelques fulgurances bien senties, l'éternel John McClane attache son nom et sa renommée à des péloches rarement défendables, des séries B bas de gamme évitant soigneusement (ou aurait dût, remember Die Hard 5) la case cinéma pour directement débarquer dans les bacs à DVD/Blu-Ray, voire plus cruellement, dans l'anonymat de la VOD de luxe.
Il n'est pas le seul dans ce cas évidemment, Forrest Whitaker (qui lui sait encore choisir ses projets en salles), John Cusack ou encore Nicolas Cage (il reste de l'espoir pour lui... tout du moins on en a) en font de même depuis des lustres, au point même que les producteurs sortent le chéquier et s'amusent parfois à les associer ensemble, avec plus ou moins (surtout) de succès.

[CRITIQUE] : Anti-Life

Copyright Metropolitan FilmExport


Caution vedette façon vieux briscard badass d'un bon gros nanar des familles ou il fait le strict minimum du minimum (gueule fatiguée, mode pilote automatique défaillant et sourire uniquement dans le porte-feuille et pas ailleurs), on le retrouve ce mois-ci au coeur de Anti-Life (ou Anti-Cinema pour ceux l'ayant vu) de John Suits, trip science-fictionnel/spatial low cost qui louche sévèrement sur le déjà pas fameux Alien : Covenant de papy Ridley et The Thing, torché avec le budget PQ des pires séries Star Trek et flanqué d'une bonne galerie d'habitués du genre (Thomas " Fucking " Jane, Rachel Nichols, Ralf Moeller,...).
Partant d'un pitch simpliste mais pas dégueulasse - un vaisseau de colonie quitte en 2242 une Terre mourante pour s'installer dans un nouveau monde trouve son équipage aux prises avec un extraterrestre polymorphe qui a réussi à monter à bord -, le film incarne autant le fruit d'une exécution complètement ridicule - direction d'acteurs en prime - que d'un effort jamais vraiment sincère ni habile pour créer une horreur spatiale ne serait-ce qu'un chouïa captivante.
Ayant tout du pastiche fainéant et involontaire aux dialogues superficiels mais géniaux de double sens - surtout dans ses punchlines sclérosés -, la bande déroule avec un aplomb serein une narration insipide et prévisible (que ce soit dans ses rebondissements éculés ou son final risible), dans un cadre restreint à peine plus travaillé qu'un sous-sol de lycée - le tout avec des CGI digne de la PS2.
À la lisière de la péloche Z qui ne s'assume jamais, Anti-Life convoque la nostalgie d'un cinéma d'exploitation qu'il tue à petit feu au lieu de le faire revivre une poignée de minutes... tu te fais du mal et tu nous fait du mal Bruce.

Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Anti-Life