Tout ou presque sans doute a été dit ou écrit sur ce film !
La somptueuse animalité de Brando, son jeu dénué semble t-il d'intellectualité, alors qu'il était de l'Actor's studio mais passé bien sûr sous la main d' Elia Kazan; et puis surtout il est le seul à avoir pu se départir à ce point de l'enseignement de l'Actor's studio. Car cet homme, cet acteur, était avant tout instinct.
A la Nouvelle-Orléans, Blanche Dubois ( Vivien Leigh) arrive chez sa sœur Stella (Kim Hunter) laquelle vit avec Stanley Kowalski ( Marlon Brando), ils vont l'héberger et la cohabitation ne va pas du tout aller d'elle-même...
Brando infuse tout ce film de son irradiante présence dans un Noir et Blanc poisseux de la Nouvelle-Orléans (Harry Stradling en chef Op) aux moiteurs imparables dans un marigot de sentiments et de confusions troublant alors, tous les discernements.
Vivien Leigh est non moins remarquable, en femme perdue à la tête aussi fragile que ses nerfs, et même que ses rêves ou bien encore ses leurres; la Scarlett d'A utant en emporte le vent qui aurait mal vieillie.
Kim Hunter (Stella) donne une douce et déterminée réplique aux deux monstres, bien accompagnée en second rôle par le toujours impeccable Karl Malden (Harold Mitchell) en prétendant de secours.
Après, on ne peut que remarquer le goût trop souvent prononcé de Tennessee Williams,
à travers son œuvre, de voir essentiellement les femmes comme hystériques ou effacées ( La chatte sur un toit brûlant, S oudain l'été dernier ou Doux oiseau de jeunesse)...
Mais, ici, Kazan a la maitrise et cela " passe " car lui, voit les femmes autrement.
Synopsis du film Un tramway nommé désir :
Après une séparation difficile, Blanche DuBois vient rejoindre sa sœur Stella à La Nouvelle-Orléans. Celle-ci vit dans le vieux quartier français avec son mari, Stanley, un ouvrier d'origine polonaise. Ce dernier, qui n'apprécie guère les manières distinguées de Blanche, cherche à savoir quel a été le véritable passé de sa belle-sœur.