Que reste-t-il de nos amours ? Le film d’Ettore Scola oscille entre la nostalgie et le rire, entre la mélancolie et la tendresse, il est devenu un classique du cinéma italien. Trois hommes, trois parcours – et, à travers eux, trente ans d’histoire italienne… dont, en premier lieu, trente ans de cinéma italien. Allusions, citations, références cinématographiques parsèment le film de manière flagrante. La présence constante, obsessionnelle, de souvenirs de cinéma constitue sans doute la puissante originalité du film – celle qui lui permet d’échapper à l’étiquette du « portrait de génération » pour proposer une réflexion riche et nuancée, qui exploite et interroge sans cesse ses propres moyens d’expression.
Trois amis militants avec trois parcours différents et au milieu une femme dont ils tombent amoureux tour à tour au point de condamner leur amitié ; c’est une aussi une belle histoire humaine sur trois décennies. Suivre 4 vies sur 30 ans en 2h, sans raccourci, sans maladresse, avec des ellipses bien senties ; c’est une gageure qui lorsque l’exercice est réussi touche au cœur le public.
Un classique à voir et à revoir par les amateurs de cinéma qui dans une séquence surprenante se retrouveront au beau milieu du tournage de « La dolce vita » en compagnie de Mastroianni et de Fellini…. Mais qui plaira aussi aux non amateurs avertis.
Sorti en 1974
Ma note: 16/20