[CRITIQUE] : The Weasel’s Tale

[CRITIQUE] : The Weasel’s Tale

Réalisateur : Juan José Campanella
Acteurs : Graciela Borges, Oscar Martinez, Luis Brandoni,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Argentin.
Durée : 2h09min.
Synopsis :
Un groupe de quatre vieux amis formés d'un réalisateur, d'un scénariste, d'une actrice et de son mari, partagent une grande maison à la campagne. Leur coexistence est menacée un jour par un jeune couple, qui cherche avec ingéniosité et tromperie à les amener à vendre la maison pour développer leur propre projet immobilier.



Critique :

Jeu d'esprits vachards digne d'une péloche féroce du génial Alex de la Iglesia, #TheWeaselsTale est un petit bijou de comédie sombre et goguenarde qui confronte le spectateur à la petitesse humaine qui ronge le quotidien et biaise sournoisement les rapports entre les générations. pic.twitter.com/ljkL8HXmjx

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 13, 2021

Parce qu'au milieu d'une pluie de bandes résolument horrifiques émaillant un festival tel que le BIFFF, il n'y a jamais de mal à se faire une petite pause, et encore plus avec une péloche assumant pleinement la carte de l'humour noir comme le fait The Weasel's Tale du cinéaste oscarisé Juan Jose Campanella.
Ou le remake d'une comédie argentine culte de Jose A. Martínez Suarez sortie en 1976, que le bonhomme transforme en un feu d'artifice de punchlines délirantes autant qu'une confrontation intergénérationnelle hilarante et vicieuse.
Pur ealing comedy agréablement exagérée, bien incarnée même si un poil trop longue (vingt minutes de gras en moins ne lui aurait pas fait de mal), The Weasel's Tale se fixe fixé sur l'affrontement entre quatre monuments de l'âge d'or du cinéma argentin et un couple de vendeurs immobiliers sans scrupules, qui veulent mettre la main sur la grande maison de campagne qu'ils partagent.
Soit les aléas de la diva sur le déclin Mara, qui vit cachée en regardant inlassablement ses vieux films et en tentant de revivre un peu, la gloire de sa période faste bardée de récompenses.

[CRITIQUE] : The Weasel’s Tale

Courtesy of Latido Films


Elle partage son manoir avec son mari et homme de premier plan Pedro, ainsi que son ancien scénariste Martin et le réalisateur Norberto, qui passent leur temps libre à chasser les belettes - d'où le titre - sur leur vaste terrain.
Mais un jour, leur quiétude est bousculée par le jeune couple Barbara et Francisco, un couple qui se présentent avec le besoin d'utiliser un téléphone.
Reconnaissant Mara, ils disent qu'ils sont de grands fans mais il devient rapidement très clair qu'ils ont un plan derrière la tête : ce sont des prédateurs immobiliers qui veulent la pousser à vendre sa maison pour qu'ils puissent réaménager le terrain.
Et si elle est heureuse de vendre la maison, ses trois colocataires commenceront vite à cibler Barbara et Francisco comme s'ils n'étaient que des belettes...
Jeu d'esprits vachards digne d'une bande féroce d'Alex de la Iglesia - on pense instinctivement au génial Mes Chers Voisins - avec une galerie de personnages haut en couleurs (tous solidement incarnés), le film nous confronte à la petitesse humaine qui ronge le quotidien et biaise sournoisement les rapports entre les gens, mais surtout entre les générations.
Portrait aussi sombre que goguenard à la conclusion merveilleusement folle, The Weasel's Tale est une comédie sournoise et généreuse qui aurait mérité un poil plus d'audace dans sa forme, Campanella ne rendant jamais vraiment justice à la photographie inspirée et aux cadres obliques de Felix Monti.
De la bonne comédie artisanale à l'ancienne, tout simplement.
Jonathan Chevrier
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