Réalisateur : Michael Matthews
Acteurs : Dylan O'Brien, Michael Rooker, Jessica Henwick,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Aventure, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min.
Synopsis :
Un jeune homme tente de survivre dans un monde post-apocalyptique envahi par des monstres. Un expert lui enseigne comment les combattre...
Critique :
Love and Monsters incarne un divertissement férocement tombé en désuétude au fil des décennies, une péloche d'aventure inventive et volontairement légère narrant le rude passage à la vie d'adulte, ici il est vrai flanqué dans un contexte post-apocalyptique plus qu'accrocheur sur le papier.Dans la veine de #BienvenueÀZombieland (auquel il doit beaucoup),#LoveAndMonsters est une dystopie divertissante, fun et irrévérencieuse, un récit initiatique comico-mélancolique adolescent typique des 80s/90s, avec une belle grosse couche de romance et d'absurdité à l'intérieur. pic.twitter.com/VEycgrnPj9
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 14, 2021
Si Le Labyrinthe (déjà avec Dylan O'Brien), Hunger Games ou encore Divergente montraient sans peine leurs limites dès les premières bobines, le film de Michael Matthews lui ne cherche même pas à les masquer, un peu comme un Bienvenue à Zombieland - et le parallèle est loin d'être anodin - qui sait ce qu'il incarne, mais surtout qui sait totalement ce qu'il a à offrir à son auditoire : une dystopie fun et irrévérencieuse, un récit initiatique comico-mélancolique adolescent typique des 80s/90s, avec une belle grosse couche de romance et d'absurdité à l'intérieur.
Copyright Netflix
Un temps espéré en salles avant que la Paramount n'abandonne finalement le bébé à Netflix (ce qui, dans le fond, lui offrira une meilleure vision), le film suit les prémisses inverses du génial Armageddon de Michael Bay, avec une humanité qui répond stupidement à l'arrivée menaçante d'un astéroïde sur la trajectoire de notre bonne vieille planète bleue, en lançant une pluie de roquettes sur sa tronche.
Si le gros bout de roche a vite capitulé, les humains en ont fait cruellement de même puisque les produits chimiques des missiles explosifs ont inondé la surface de la planète et transformé les insectes en mutants géants et terrifiants plus gros que des kaijus, qui ont tués 95% de la population et obligé le reste des survivants à vivre dans des bunkers souterrains.
Sept ans plus tard, on fait la connaissance de Joel Dawson (O'Brien, juste excellent), un jeune homme débrouillard qui est respecté par son groupe non pas pour ses compétences de combat et de survie, mais surtout pour sa capacité à faire de la soupe et à maîtriser la radio.
Mais lorsqu'il découvre grâce a cette dite radio, que son amour de lycée Aimee, est toujours vivante, cachée à des dizaines de kilomètres dans une autre colonie, il se lance dans un périlleux périple de 85 miles à pied, pour la retrouver.
En chemin, il adopte un tendre compagnon de route, le chien Boy, mais rencontre surtout un tueur de monstres vétéran (Michael Rooker en mode Michael Rooker - donc excellent) et sa jeune protégée, qui tentent de lui apprendre à affronter ses monstres prédateurs et à comment rester en vie tout au long du voyage...
Copyright Netflix
Trompant son titre faussement superficiel par une générosité sans bornes à la vue de ses maigres moyens, cochant toutes les cases de la quête initiatique (apprendre la valeur de l'amour, du courage et de la confiance,...), au sein d'un monde apocalyptique hostile et jouissif qui dynamise sans cesse (même avec des CGI parfois ridicules) un récit qui s'évertue à ne jamais totalement quitter les sentiers battus - un défaut comme une qualité -; Love and Monsters est un joli coming of age movie aux allures de conte moderne, où la chance d'avoir un baiser tant espéré de sa bien aimée est tellement important, qu'il vaut de vivre une potentielle attaque de grenouille géante ou d'autres insectes gluants.
Étrange mais doux paradoxe de voir que Netflix nous propose enfin un teen movie de 1h40 (jamais plombé par son absurdité ni son romantisme assumé) qui nous donne envie d'en voir plus (mais qui, ne l'oublions pas, n'est pas une production maison - mais qui pourrait bien devenir une franchise quand-même), au lieu d'une série de huit épisodes qui nous désespère rien qu'à l'idée de dépasser le pilote...
Jonathan Chevrier