[CRITIQUE] : Seobok

[CRITIQUE] : Seobok

Réalisateur : Lee Yong-joo
Acteurs : Gong Yoo, Park Bo-Gum, Jang Young-Nam,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Science-fiction, Action.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h54min.
Synopsis :
Ki Heon, ancien agent secret en phase terminale, se voit confier une dernière mission: assurer le transport en toute sécurité de Seo Bok, premier clone humain créé à partir de cellules souches, mais surtout, détenteur du secret de la vie éternelle. Ce type de valeur ajoutée attire beaucoup d'intérêt indésirable, et le voyage commence rapidement à ressembler à un état de siège permanent…



Critique :

Ne développant jamais vraiment le potentiel fort de son sujet, ni son sous-texte messianique et encore moins sa thématique éculée, #Seabok traîne tout du long sa léthargie irritante et ne sursaute que sporadiquement avec ses absurdités existentielles pesantes et mal articulées. pic.twitter.com/uMZ5MSPCGF

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 17, 2021


Si l'on ne peut que louer la propension qu'à - dans sa généralité - le cinéma sud-coréen à pouvoir mélanger les genres avec une acuité assez remarquable, parfois certains de ses représentants trébuchent les pieds dans le tapis dans leurs volontés de proposer aussi bien le dessert que le fromage à son auditoire, malgré une ambition indiscutable au départ.
Douloureusement de ceux-là, Seobok de Yong-joo Lee est une épopée SF toquée, entre le mélodrame road moviesque philosophique et le thriller d'action futuriste jamais vraiment prenant; qui coche aveuglément toutes les cases de son cahier des charges conséquent sans jamais chercher à en sublimer la moindre ligne.

[CRITIQUE] : Seobok

Copyright Splendid Film


L'histoire, plutôt généreuse, suit celle de Ki-han, un ancien agent secret cramé qui a été mis à l'écart a cause d'une tumeur au cerveau qui lui donne des maux de tête paralysants et qui finira bientôt par le tuer. 
Il est pourtant ramené a contrecoeur au bercail pour jouer les nounous de luxe de Seobok, le premier clone humain au monde, dont l'ADN a des propriétés de préservation de la vie qui pourraient sauver l'humanité mais aussi guérir Ki-han.
Les deux sont bientôt contraints de fuir quand un grand nombre de gouvernements louches et d'entreprises véreuses et désespérées tentent de s'emparer de Seobok pour leur propre intérêt; alors que le néophyte synthétique lui, explore le monde extérieur pour la première fois (et développe étrangement des pouvoirs télékinésiques imprévus et potentiellement mortels), tout en pesant la valeur de sa propre vie par rapport aux innombrables autres que son sacrifice pourrait sauver.
Ajoutez à ça une culpabilité intime (Ki-hun qui commence à culpabiliser de faire passer sa vie mourante avant celle de son nouvel ami), un vrai dilemme éthique (créer un clone immortel pour en faire une usine à vaccin) et quelques thématiques plus ou moins bien amenés, et vous ferez donc face à un potentiel petit bout de science-fiction cérébral et haletant... qui ne se matérialise jamais vraiment, avec toute la frustration que cela implique sur un tout petit peu moins de deux heures.

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Ne développant jamais vraiment le potentiel fort de son sujet (l'émergence d'un super-être créé par la main de l'homme, qui peut exercer à la fois le pouvoir de créer la vie et d'exterminer l'humanité) ni même son sous-texte messianique (effleuré avec de gros sabots), et encore moins sa thématique éculée (la vie, la mortalité, l'importance de la famille, la corruption des multinationales,...); le film de Yong-joo Lee - également scénariste - traîne tout du long sa léthargie irritante et ne sursaute que sporadiquement avec ses absurdités existentielles pesantes et mal articulées.
Un sacré bourbier, qui avait pourtant tout pour être un potentiel gros hit du BIFFF cuvée 2021...

Jonathan Chevrier
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