Séries | HIPPOCRATE S02 – 16/20 | LOVE, VICTOR S01 – 13/20

Par Taibbo

HIPPOCRATE S02 (myCanal) – 16/20

Hippocrate revient pour une saison 2 et c’est toujours aussi formidable. Plus besoin de faire les présentations, on replonge d’emblée dans le quotidien du service de médecine interne de l’hôpital Pointcarré qui se voit transformé en service d’urgences à la suite d’une inondation. Le rythme est intense et ne faiblit jamais. La tension folle qui règne parmi les internes, médecins et infirmiers est palpable. C’est d’autant plus haletant que cette saison se déroule quasiment en temps réel, sur deux nuits de garde, mettant en exergue l’état d’épuisement des soignants et le délabrement scandaleux de notre système de santé. La tragique réalité de l’hôpital pré-covid nous saute littéralement à la gueule. Non, on n’est pas à Seattle Grace.
La série conserve donc sa force documentaire et de dénonciation mais embrasse plus qu’en saison 1 sa dimension de série médicale avec la multiplication des cas et l’afflux de patients.
Les personnages sont un peu mis en retrait au départ, jusqu’à ce qu’ils nous rattrapent par la peau du cou. Ils restent le socle de la série. Si on est un poil déçu de l’effacement initial de Chloé (mais c’est parce qu’on aime beaucoup Louise Bourgoin), l’arrivée dans le service du docteur Brun joué par Bouli Lanners ajoute de la densité au casting. Il impose avec autorité son charisme et son humanité, c’est un atout puissant (parmi d’autres) de cette deuxième saison.
Les derniers épisodes sont très forts émotionnellement et confortent l’importance de cette série aussi passionnante que nécessaire.

LOVE, VICTOR S01 (Disney+) – 13/20

Déclinaison du très mignon mais néanmoins essentiel Love, Simon, Love, Victor est tout aussi cuty et tout aussi juste dans sa manière de présenter le cheminement d’un ado lamda vers le coming out.
La série est certainement moins précise et moins ludique que le film dans son écriture, la faute à une intrigue moins forte (dans le film, Simon ne savait pas avec qui il échangeait) et c’est parfois culcul à souhait, mais c’est tellement choupi qu’on lui pardonne aisément.
Que Love, Victor reprenne les codes (et les limites) des séries Disney en plaçant en son centre un héros gay est loin d’être anecdotique. Que ce soit disponible sur Disney+ (enfin sur Star, faut pas trop pousser non plus), et soit accessible à une jeunesse LGBT qui avait si peu de modèle dans les divertissements mainstream jusqu’à présent, encore moins.