Synopsis :
Notre monde en cache un autre, dominé par de puissants et dangereux monstres. Lorsque le Lieutenant Artemis et son unité d'élite traversent un portail qui les transporte dans cet univers parallèle, ils subissent le choc de leur vie. Au cours d'une tentative désespérée pour rentrer chez elle, l'intrépide lieutenant rencontre un chasseur mystérieux, qui a survécu dans ce monde hostile grâce à ses aptitudes uniques. Faisant face à de terrifiantes et incessantes attaques de monstres, ces guerriers vont devoir faire équipe pour se défendre et espérer trouver un moyen de retourner chez eux.
Après s'être attaqué à des légendes du jeu vidéo comme Résident Evil ou encore Mortal Kombat (1995) , Paul W.S. Anderson s'attèle à adapter le poulain de Capcom; le bien nommé Monster Hunter. Titre le plus vendu de la société Japonaise, le jeu Monster Hunter place les joueurs dans la peau de chasseurs, devant remplir des quêtes où il est notamment question de tuer ou capturer des créatures. Un jeu à l'univers fantastique très cinématographique, qui attend depuis presque 10ans dans les tiroirs de Paul W.S. Anderson, grand passionné de cette franchise.
Et sa passion pour la série Monster Hunter, le réalisateur Britannique la retranscrit bien dans le film. Créer les monstres, les personnages et l'écosystème de la licence de manière réaliste et fidèle au jeu était l'une de ses priorités. Paul W.S. Anderson a d'ailleurs travaillé en étroite collaboration avec Kaname Fujiota le directeur de Capcom pour coller au mieux à l'univers. Ainsi on retrouve de nombreux monstres bien connus des fans mais aussi des personnages comme celui de Ron Perlman et sa sublime perruque (L'Amiral) et le personnage d' Hirona Yamazaki (Handler) que les joueurs pourront facilement reconnaître. Une réussite dans cette transposition sur grand écran puisqu'étonnamment c'est une réussite dans sa première partie.
Sorte de huis clos à ciel ouvert après l'introduction, la première partie assez convaincante se passe sur un massif rocheux en plein milieu d'un grand désert. Tourné au Cap en Afrique du Sud on y retrouve des longues étendues désertiques qui rappellent ou encore Pitch Black (2000) dont certaines séquences en sont directement inspirées. Du décor naturel qui offre au film une authenticité que Paul W.S. Anderson n'a plus l'habitude de nous offrir. Dans ce décors attrayant, Milla Jovovich et Tony Jaa jouent les survivalistes face à quelques monstres du jeu transposés sur grand écran. Ils récupèrent évidemment les armes, costumes et objets de l'univers Monster Hunter pour le plus grand plaisir des fans. Ces deux personnages qui ne parlent pas la même langue, vont offrir quelques scènes drôles de belles cascades et de la série B comme on aime où Milla Jovovich casse du monstre. On en attendait pas plus du film.
Mais le réalisateur de séries B qui n'a pas mis tout le monde d'accord avec sa saga Résident Evil n'a pas bonne réputation. Et c'est bien fondé comme peu en témoigner la deuxième partie du film beaucoup plus décevante.
Celui qui a attisé la haine et les éloges des spectateurs avec la saga Résident Evil qu'il a écrite, produite et en partie réalisée offre avec cette deuxième partie ce qu'il y a de pire au cinéma. Avec l'arrivée de personnages dont on ne sait pas grand chose, l'histoire se veut révélatrice d'éléments clés du film qui nous permettraient d'en comprendre l'univers. Il n'en est rien, Ron Perlman et sa sublime perruque n'ont aucune utilité si ce n'est prendre un cachet bien plus important que son temps à l'écran. Tout comme les autres personnages qu'on n'aura rapidement oublié. Toute l'histoire se précipite pour régler les intrigues mises en place.
Problème il n'y a rien de mis en place, et les enjeux sont très faibles. On retrouve rapidement de multiples décors numériques sans authenticité. On perd aussi la belle dynamique mise en place au début pour retrouver du spectacle basique, banal et mal exécuté. Mais Monster Hunter perds réellement le spectateur sur son climax qui survole tout sans offrir d'explication pour finir en apothéose de la déception. Le final qui est en réalité le début du combat final sonne comme une arnaque avec une scène milieu de générique pour appuyer tout ça.
Monster Hunter a donc besoin d'une suite pour dévoiler sa conclusion, une suite qui se fera sans doute jamais vu tous les retours négatifs autour du film. Si l'on a apprécié Resident Evil, la deuxième partie de ce Monster Hunter nous empêche malheureusement de défendre Paul W.S. Anderson qui offre ici du divertissement bête, mal exécuté et qui ne fait pas honneur à l'univers. La première partie convaincante remonte la note et accentue cette déception qui montre qu'une bonne série B aurait pu être possible.
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