[CRITIQUE] : Homunculus

[CRITIQUE] : Homunculus

Réalisateur : Takashi Shimizu
Acteurs : Takashi Shimizu, Eisuke Naitô,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min.

Synopsis :
Ancien salaryman, un SDF accepte l'étrange proposition d'un étudiant en médecine : se faire trépaner en échange de 700 000 yens. Ce trou de quelques millimètres dans le crâne déclenche chez le SDF l'apparition d'un sixième sens : la perception des homunculus.

Adaptation du manga de Yamamoto Hideo.




Critique :

La prestation impeccable de Gô Ayano dans le rôle principal suffit à toujours garder la tête de l’œuvre hors de l’eau, mais #Homunculus de Takashi Shimizu reste gentiment branlant et approximatif, étant tout de même plus intéressant qu'une prod netflix lambda. @GnuGnoum pic.twitter.com/jXhchOMqi3

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 29, 2021


Si vous aimez le cinéma d’horreur, normalement vous aimez Takashi Shimizu. Parce que vous devriez avoir eu des sueurs froides devant les films Ju-On et ses remakes américains The Grudge, tous signés de sa caméra. C’est un cinéaste assez prodigieux pour ce qui est de construire une scène de tension, l’amener à son point de rupture optimal pour te casser la gueule tout en faisant preuve de pas mal d’originalité dans sa mise en scène : ses films cultes sont des enchainements de moments de bravoures assez tarés (et pas que ces films-là, son dernier avant Homonculus, Inunaki, le village oublié contient de supers trucs) auquel il manque néanmoins un ingrédient important, à savoir du liant.  S’il sait construire une scène, il est très loin d’être un très bon conteur d’histoire et quand il se lance dans une bizarrerie comme cette adaptation de manga certes chelou mais pas horrifique, c’est pas vraiment la panacée.

[CRITIQUE] : Homunculus

Copyright Netflix


Avec un concept assez fort et pas mal utilisé dans un premier temps, le film se délite quand il délaisse ce dernier pour tenter de raconter quelque chose. La prestation impeccable de Gô Ayano dans le rôle principal suffit à toujours garder la tête de l’œuvre hors de l’eau, l’acteur assurant à merveille aussi bien dans les scènes sérieuses que dans les scènes à tendance grotesque parvenant même à gommer par la justesse absolue de son jeu les maladroites ruptures de ton. Mais il faut se farcir à côté de ça la faiblesse énorme des trop nombreux effets numériques, ce scénario haché menu pas certains de ce qu’il désire raconter, et même une scène dans laquelle le héros « sauve » une lycéenne en la violant parce qu’avec son super pouvoir il est capable de voir que c’est de ça qu’elle a besoin pour aller mieux. Même en étant prêt à faire des efforts pour aller vers le film, avec des horreurs pareilles il n’aide pas à se rendre sympathique.

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Si on gratte un peu la surface foireuse, on verra un film original et fantaisiste, avec un concept aussi malin qu’il a l’air stupide et qui malgré tout mérite un petit coup d’œil. Shimizu n’est pas vraiment dans sa zone de confort, il n’a pas l’occasion de créer des scènes brillantes dont il a le secret, mais il parvient à insuffler une fragilité et une sensibilité à fleur de peau dans ses personnages plutôt jolis. Quelques scènes sont plutôt marquante et Homonculus se démarque au moins sans conteste du tout venant de la production Netflix random.

 
Kevin
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