Séance de rattrapage, merci la crise sanitaire et la fermeture des cinémas. Ce film dépeint le quotidien de deux associations non agréées prenant en charge les cas les plus complexes d’autisme, des cas ne trouvant pas de place dans les structures classiques et agréées.
Toledano et Nakhache, le duo super bankable de la comédie française depuis « Intouchables », flirtent avec la comédie dramatique depuis quelques films. Mais, on ne se refait pas, toujours en mode feel good movie. et même sur ce film encore plus social que les précédents. Donc on ne s’embarrasse pas de nuances et on efface tout ce qui pourrait complexifier le propos et le rendre moins consensuel ; surtout qu’ils se font ici le relais de deux de leurs amis dont l’histoire romancée est relatée au travers de ce film. C’est un film commercial, sincère mais un peu roublard tout de même. Roublard, là où « Rain man » affichait le ton, celui-ci avance bien masqué.
Leur film a malgré tout un mérite majeur, celui de tirer le signal d’alarme sur le sort réservé aux handicapés dans notre pays prônant pourtant l’inclusion. La sédation et l’enfermement coutent moins que l’accompagnement et la pris en charge. Loin des regards, l’affaire est réglée. Si la conclusion est maladroite et sirupeuse, Toledano et Nakhache aux manettes, ce film ne fait pas d’erreur majeure et parvient malgré tout à faire l’amalgame entre sérieux et comique. Et au-delà des comédiens amateurs, le casting est parfait avec Reda Kateb égal à lui-même et un Vincent Cassel maitrisant à merveille ce contre-emploi. Et content de voir à nouveau Hélène Vincent.
Vu avec notre fils de 12 ans ½, il a permis d’avoir un échange sur la prise en charge du handicap et les différents formes de handicap… Et c’est l’atout principal du film, une thématique à pouvoir partager en famille.
Sorti en 2019
Ma note: 12/20