Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Archive » de Gavin Rothery.
« J’adore les robots. Mais juste les miens. C’est pour toi que je les fabrique. »
2038 : George Almore travaille sur une intelligence artificielle véritablement équivalente à l’intelligence humaine. Son dernier prototype est presque prêt. Cette phase sensible est aussi la plus risquée. Surtout qu’il a un objectif qui doit être caché à tout prix : être réuni avec sa femme morte…
« Est-ce que tu vas continuer de me fabriquer ? »
Imaginez un seul instant qu'on puisse enregistrer la mémoire et le caractère d'un être humain sur un disque dur, de la même manière que des données informatiques : la face du monde en serait changée. Cela ouvrirait des perspectives nouvelles et illimitées et permettrait notamment de faire un pas décisif vers une certaine forme d'immortalité. Un rêve un peu fou que George Almore, jeune chercheur de renom, tente de concrétiser afin de pouvoir ressusciter sa défunte femme, décédée brutalement dans un accident de voiture alors qu’il était au volant. Un projet néanmoins difficile, car mené de façon officieuse sur les crédits d'un autre programme scientifique, le tout sous contrôle strict d'une police scientifique. Pour son premier long métrage, l'anglais Gavin Rothery, qui avait jusqu’ici essentiellement officié en qualité d’illustrateur dans l’univers du jeu vidéo, s'aventure donc sur le terrain de la science-fiction avec un récit centré sur la question de l’intelligence artificielle et du mythe du deus ex machina. Une thématique qui a largement inspiré les cinéastes et qui a donné lieu à un nombre incalculable de films, du meilleur (« Blade runner », « Ghost in the shell », « A.I. Intelligence artificielle ») au plus explosif (« I, Robot », « Chappie »).
« Je voulais arranger les choses pour qu’on puisse avoir la vie qu’on était censé avoir »
Mais qui dit sujet déjà largement exploité dit aussi univers balisé avec des possibilités limitées de le réinventer. Avec un budget limité, Rothery opte néanmoins intelligemment pour une intrigue privilégiant le romanesque au spectaculaire. « Archive » ne cherchera donc pas à en mettre plein la vue, mais plutôt à toucher le spectateur, avec cette folle histoire d’amour contrariée et obsédante, qui plongera le héros dans une quête scientifique échevelée pour ramener - d’une certaine manière - son épouse à la vie. Symbole de son obsession, ses différents prototypes de robots (plus ou moins avancés) par lesquels il tente de reconstruire sa femme. Une bonne idée scénaristique qui confère à l’ensemble une atmosphère à la fois étrange et poétique, que vient compléter un parti pris esthétique très minéral et épuré. Mais en dépit de ses bonnes intentions et d’une première moitié intrigante et convaincante, le film s’essouffle quelque peu dans sa seconde moitié, à mesure que son intrigue se fait à la fois plus confuse jusqu’à un à final qui apparait plus facile que réellement malin. Un peu dommage donc, d’autant que Theo James, quasiment toujours seul à l’écran, se montre plutôt convaincant dans une performance pas si simple. Prometteur, mais complètement abouti.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale anglaise (5.1) ainsi qu’en versions française, espagnole et italienne (toutes 5.1). Des sous-titres français, espagnols, italiens, danois, norvégiens, suédois, finlandais, neerlandais et anglais pour malentendants sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de trois séances de questions-réponses (VOST) : Theo James (12 min.), Stacy Martin (15 min.) et Gavin Rothery (8 min.).
Édité par Universal Pictures, « Archive » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 3 février 2021.
Le site Internet d’Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.